Si Philippe Lucas semble avoir trouvé un rythme de croisière confortable à bord du navire Lagardère Paris Racing, qui lui a offert, après plus d'un an de pérégrinations pittoresques à travers la France, une structure convenable pour entraîner son Team Lucas, il semble que le fameux tour de Gaule du coach de fer ait laissé quelques traces. Notamment du côté de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), où on l'accueillit durant quelque temps...
L'ancien mentor de Laure Manaudou, après des mois de galère à écumer les bassins dans tout le pays avec ses nageurs (dernier arrivant en date, Benjamin Stasiulis, ex-boyfriend de Manaudou), dans des conditions pour le moins indignes du haut niveau, avait trouvé refuge dans les Yvelines en septembre 2009. A la faveur d'un accord avec la municipalité, on lui octroyait deux ligne d'eau de la piscine olympique municipale, à raison de cinq heures par jour, six jours par semaine. La convention établie entre la commune et le coach portait sur une location de 80 000 euros par an, et on se souvient que Fifi, comme toujours, faisait des pieds et des mains pour obtenir le financement nécessaire et boucler son budget. Apparemment, des efforts insuffisants... Car Le Parisien/Aujourd'hui en France, dans les pages locales de son édition de mardi 9 novembre, indique que la ville de Saint-Germain-en-Laye réclame à Philippe Lucas 30 000 euros d'impayé, lui qui avait quitté l'établissement pour la méthode camping à Port-Grimaud !
Une ardoise en voie d'être régularisée, assure toutefois le maire (UMP) Emmanuel Lamy, qui précise : "Il a payé pour l'année 2009, mais pas pour 2010. Il bénéficiait d'un tarif préférentiel s'il restait aumoins trois ans, mais comme il est parti, il a perdu ce bénéfice." Difficile de taxer Fifi d'être mauvais payeur quand on sait les efforts déployés ces deux dernières années pour budgétiser aussi autarciquement que possible son projet !
30 000 euros, une goutte d'eau dans le chantier de la mairie pour la mise en conformité de sa piscine (une opération à 3 millions d'euros), mais les bons comptes faisant les bons amis...