Pierre-Jean Chalençon aurait-il compris qu'il était au pied du mur ? Sous le coup d'une enquête après un reportage de M6 l'accusant d'organiser des dîners clandestins, menacé de sanctions par le ministre de l'Intérieur et alors que des documents et preuves l'accablaient, le collectionneur découvert dans Affaire conclue avait tenté des explications alambiquées sur BFMTV évoquant tour à tour "un poisson d'avril" ou des "réunions de travail" pour se justifier. Finalement, il a consenti à admettre que des convives ont sorti leur carte bancaire au Palais Vivienne.
Invité de Jean-Marc Morandini ce mercredi 7 avril 2021 sur CNEWS, Pierre-Jean Chalençon a été poussé dans ses retranchements par le journaliste qui lui a demandé de s'expliquer concernant un menu facturé 220 euros et réalisé par le chef Christophe Leroy, présenté à l'antenne. S'énervant, le collectionneur a fini par admettre que les personnes ayant dîné au sein du Palais Vivienne ont déboursé de l'argent pour se restaurer. "Jean-Marc quand on organise quelque chose, faut bien payer la bouffe, faut bien payer les personnes. Moi, en attendant, je n'ai rien touché de cette histoire ! Et de toute façon c'était une soirée promotionnelle", a-t-il expliqué. Il continue de maintenir que les personnes reçues dans sa résidence du 2e arrondissement de Paris viennent dans le cadre de préparations pour le bicentenaire de la mort de Napoléon - dont il est spécialiste -, prévu le 5 mai. Mais M6 a diffusé des images de convives buvant du champagne, servis par des professionnels de la restauration et ignorant les gestes barrières.
Pierre-Jean Chalençon, qui a également rétropédalé quant à ses premières déclarations sur la présence supposée de ministres à des dîners clandestins - M6 maintient toutefois qu'au moins un membre du gouvernement y a participé - a ajouté : "Ça devient ubuesque ces personnes qui parlent (...) Il n'y avait pas 40 personnes ! Il y avait au maximum une vingtaine de personnes qui sont passées lors de cette soirée. C'était une soirée professionnelle, pas une fête." Le collectionneur avait au fil de ses interventions évoqué neuf personnes, puis une douzaine maximum avant de revoir ce chiffre encore à la hausse... Qu'importe les versions données par Pierre-Jean Chalençon, le collectionneur s'est tiré une balle dans le pied puisque sur les images du reportage, on constate la présence de plus de six personnes, au-delà de l'horaire légal du couvre-feu sans pouvoir justifier d'un motif par attestation, sans masques, sans distanciation physique etc. S'il voulait préparer ou présenter des évènements autour de Napoléon, il devait comme n'importe quelle entreprise respecter un certain nombre de règles...