Les obsèques de Pierre-Luc Séguillon seront célébrées ce mercredi à 10h30, en l'église Saint-Honoré d'Eylau. Les proches du grand journaliste donnent rendez-vous dans le XVIe arrondissement de Paris aux amis de l'éditorialiste de LCI.
Il n'y aura ni fleurs, ni couronnes mais une corbeille afin de recueillir vos dons pour la recherche médicale sur le cancer du poumon. C'est cette maladie qui a emporté Pierre-Luc Séguillon lundi, à l'âge de 70 ans.
Après avoir débuté sa carrière au sein de l'hebdomadaire Témoignage Chrétien, Pierre-Luc Séguillon s'est tourné vers la télévision qu'il n'a jamais quittée par la suite. Spécialiste de la vie politique française, c'est un ancien responsable de la rédaction de TF1. Interrogée lundi au Europe 1, Anne Sinclair se souvient de celui avec qui elle présentait Questions à domicile, en 1983 sur TF1 : "Pierre-Luc était intelligent, cultivé, respectueuses, extrêmement pudique et discret, peu familier des effusions ou des excès en tous genres. Il aimait la politique, la savourait, la dégustait, en gourmet. Jamais de façon vulgaire. Nous nous connaissions bien et en même temps, très peu."
Frédéric Mitterrand , ministre de la Culture, évoque "un visage familier du petit écran qu'il avait traversé depuis les années 80" : "Au delà de l'observateur de la vie politique, c'est un professionnel complet de l'information qui vient de nous quitter (...) Pierre-Luc Séguillon incarnait ce journaliste politique qui contribue au pluralisme du débat et permet aux Français une meilleure compréhension des enjeux qui traversent notre société."
Jean-Claude Bourret, ancien présentateur des journaux de 13 heures sur la 5, confirme sa "grande honnêteté intellectuelle" : "Quand nous travaillions sur la 5, il avait fait des papiers assez musclés contre le gouvernement de gauche de l'époque, alors que lui-même était un homme de gauche, cela soulignait bien son indépendance et son objectivité."
Côté politique, c'est François Bayrou, président du MoDem, qui rend hommage au défunt : "Il aimait son métier, il aimait les autres. Il manquera profondément à tous ceux qui ont une certaine idée du journaliste dans la cité." Un communiqué de l'UMP ajoute : "La France perd un journaliste qui a marqué l'histoire de la télévision dont on retiendra le combat courageux contre la maladie."
De 2003 à 2006, Pierre-Luc Séguillon animait sur Equidia J'ai aimé un cheval. La chaîne lui rend hommage, mercredi soir : Jean-Jacques Mauriat retracera, à partir de 22 heures, la vie de cet excellent cavalier.