La semaine dernière, nous apprenions que le magazine d'information de TF1 Sept à huit s'apprêterait à rendre hommage à Monsieur Cinéma. Touchée par la solitude dans laquelle est plongé ce dinosaure de la télévision, la rédaction de l'émission envisagerait, en effet, de lui consacrer un portrait.
Journaliste pour Ici Paris, Robert de Mirande n'a eu de cesse de rendre visite à l'octogénaire. Dans le dernier numéro en kiosques ce mercredi 13 novembre, l'hebdomadaire people nous donne des nouvelles de Pierre Tchernia, les premières depuis la révélation de sa situation préoccupante.
Dès la parution du papier d'Ici Paris, bon nombre de lecteurs ont manifesté leur soutien auprès de la rédaction du magazine, tandis que certains de ses anciens amis ont fini par reprendre contact avec lui, à l'image d'Arthur, à qui il donnait la réplique dans Les Enfants de la télé jusqu'en juin 2006.
Refusant toute interview pour le moment, Pierre Tchernia s'exclame : "Essayez une prochaine fois, peut-être que j'accepterai. Vous savez, côté moral, j'ai des jours avec et des jours sans. Arrangez-vous pour tomber le bon jour."
Désespérément seul, le vieil homme manie l'humour noir pour ne pas sombrer : "Je suis une star poursuivie par mes amis et mes fans ! Des fans qui comptent beaucoup de femmes : Lucienne, Monique, Raymonde, Marguerite... Elles font toutes la queue leu leu devant ma porte et elles m'assaillent. (...) Mais non, je plaisante : je suis tout seul."
En plus de la solitude, son état de santé ne va pas en s'améliorant : "Mes problèmes de hanche ne s'arrangent pas avec mes vieux jours. Ce qui m'oblige à utiliser une chaise d'infirme pour mes déplacements. Oui, il faut bien le dire : je suis infirme."
Quant à ses plans pour les fêtes de fin d'année, ils sont assez limités : "[À Noël], j'irai dans ma famille, chez mon fils. Même si je n'aime pas la dinde. [Au Nouvel An], je serai sûrement ici, seul, loin de toutes les fêtes parisiennes."
Malheureusement, le gardien de notre patrimoine audiovisuel et cinématographique semble presque s'être habitué à sa triste condition.
Joachim Ohnona