Monsieur Cinéma pour les uns, Magic Tchernia pour les autres - surtout son ami Arthur -, Pierre Tchernia a consacré sa vie au petit et au grand écrans. Ce 29 janvier marque son anniversaire, lui qui est né en 1928 à Paris et a fait grandir sa passion pour le septième art dès son enfance, malgré la Seconde Guerre mondiale. S'il a connu des épreuves, il a consacré sa vie à transmettre à plusieurs générations la grandeur cinéma à la télévision. Les dernières années de sa vie sont toutefois marquées par une santé qui s'est inexorablement dégradée. Mais le principal intéressé n'a pas laissé les qu'en-dira-t-on parler à sa place.
Souffrant d'une mobilité réduite, c'est au calme dans une maison de retraite que Pierre Tchernia a passé ses vieux jours. Son ami le journaliste Yves Calvi avait donné de ses nouvelles dans les pages de VSD en 2015, quelques mois avant son décès le 8 octobre 2016. "Je l'ai eu récemment, et aussi en février. (...) Franchement, il va bien. Sauf qu'il n'a plus de mobilité et c'est ce qui le ronge le plus. 'Tu te rends compte, s'il y a un copain au café du coin, je ne peux même pas aller le voir', m'a-t-il dit", racontait Yves Calvi, visiblement touché de savoir son ami diminué par l'âge, mais résolument optimiste.
J'aspire simplement, désormais, au calme
Des déclarations qui succèdent à celle que Pierre Tchernia avait lui-même faites en octobre 2013 après un article d'Ici-Paris le disant très diminué : "Face à de multiples citations d'articles de presse, et aux diverses réactions qu'elles entraînent, je souhaite faire savoir que je suis extrêmement touché de la sollicitude du public. Contrairement à ce qui est parfois rapporté, je ne suis en aucun cas abandonné mais, au contraire, très entouré par ma famille et mes proches. A près de 86 ans, j'aspire simplement, désormais, au calme et au respect de mon intimité. C'est pour cette raison que je me tiens éloigné des médias."
Pierre Tchernia avait également précisé sa situation auprès d'Ici Paris directement un mois plus tard, tentant de se confier avec humour et sincérité : "Mes problèmes de hanche ne s'arrangent pas avec mes vieux jours. Ce qui m'oblige à utiliser une chaise d'infirme pour mes déplacements. Oui, il faut bien le dire : je suis infirme." Dépendant de son fauteuil roulant, il se disait seul, mais pas abandonné par sa famille qui l'a toujours soutenu. D'après nos informations, c'était "l'abandon" des gens du métier qui lui a fait le plus de peine.