Pas facile de suivre Plácido Domingo.
En février dernier, le chanteur d'opéra espagnol de 79 ans déclarait dans un communiqué : "Je veux qu'elles sachent que je suis sincèrement désolé pour la souffrance que je leur ai causée. J'accepte toute la responsabilité de mes actes." Tout avait commencé en août 2019, lorsque l'agence Associated Press avait publié une enquête dans laquelle neuf femmes affirmaient avoir été harcelées sexuellement par la star de l'opéra. Onze autres femmes s'étaient ensuite ajoutées à la liste après la publication d'une seconde enquête, toujours réalisée par l'AP. Toutes évoquaient des gestes déplacés de la part du ténor espagnol de 79 ans.
Mais Plácido Domingo change à nouveau de discours. Lors d'une interview accordée au quotidien italien La Repubblica, il a finalement choisi de nier les faits qui lui sont reprochés. "Je n'ai jamais abusé de personne", s'y défend-il. "J'ai changé. Je n'ai plus peur. Quand j'ai appris que j'avais le Covid, je me suis promis que si je m'en sortais vivant, je me battrais pour laver mon nom. Je n'ai jamais abusé de personne, je le répéterai tant que je vivrai", confie le chanteur lyrique dans cette même interview.
En effet, la star espagnole a été touchée par le coronavirus. Plácido Domingo l'avait révélé en mars dernier depuis son refuge d'Acapulco (Mexique). Testé positif, il avait été hospitalisé. "Retrouver ma voix a été un miracle (...) Il y a deux ou trois mois, je n'étais pas sûr de pouvoir à nouveau chanter", se félicite-t-il auprès de La Repubblica.
Revenir à la normale
"La seule chose qui m'inquiète maintenant est de quitter mon refuge à Acapulco, d'où je n'ai pas bougé depuis des mois", raconte le chanteur, confiant que le confinement avec sa famille a été "un moment extraordinaire". "Il est maintenant temps de revenir à la normale", ajoute-t-il. Mais nos vies ont changé. Et comme vous le savez, c'est encore plus difficile pour moi en raison des accusations contre moi."
"Ces accusations ont déstabilisé ma famille et moi-même, poursuit-il, et m'ont fait plus de mal que le virus. Il ne me reste plus qu'à prendre note du fait que pour l'instant je ne pourrai pas chanter dans certaines parties du monde, comme les Etats-Unis et l'Espagne, mon pays. Et certainement pas à cause d'un choix fait par le public, qui m'envoie constamment des messages de solidarité (...) Mais que faire ? C'est la vie !."