L'an dernier, Placido Domingo avait créé l'événement en se produisant dans une ville chère à son coeur, à laquelle il est très attaché depuis sa jeunesse, et qui le lui rend avec fierté et ferveur : Mexico. Le dieu vivant de l'opéra, qui a par ailleurs sa villégiature familiale à Acapulco, y donnait le 19 décembre 2010 un concert de Noël événement très émouvant qui a laissé une forte empreinte dans les mémoires.
Près d'un an après, c'est en Europe que le ténor espagnol dispense sa magie de Noël. Même si, parfois, la magie a des effets maléfiques : au début du mois, la démission du maire d'Erevan (capitale de l'Arménie), Gagik Beglarian, était mise sur le compte d'une bagarre avec le chef du protocole présidentiel Aram Kandaian pour une histoires de places (le conseiller du président aurait demandé à l'épouse du maire de se déplacer) lors d'un concert de Placido Domingo, le 3 décembre. Comme quoi, la musique n'adoucit pas toujours les moeurs.
Le ténor vedette donnait un concert de Noël à Vienne le 9 décembre, et était ce 16 décembre dans la capitale slovaque, Bratislava. Désigné Personne de l'année lors des Latin Grammy Awards en septembre et honoré le 10 novembre à la veille de la cérémonie officielle, Placido Domingo, bien remis du cancer du colon pour lequel il avait été opéré et qui est attendu à Madrid en janvier et New York en février pour y donner Iphigénie en Tauride, a régalé le public de l'Incheba Expo Arena, entre airs de répertoire (Besame Mucho) et classiques de Noël (Stille Nacht/Douce nuit), associé sur scène à Virginia Tola et à son fils Placido Domingo Jr., un des deux enfants nés de son mariage de longue date (1962) avec Marta Ornelas.
A noter que, parallèlement à l'anniversaire du ténor, qui célébrera le 27 janvier 2011 ses 70 ans, Arte rediffusera le 24 janvier (22h30) un magnifique documentaire riche en témoignages de la part de l'intéressé, intitulé Placido Domingo : les plus beaux rôles de ma carrière.