En 2018, en plein enregistrement d'une nouvelle saison de Koh-Lanta, un scandale a éclaté. La candidate Candide Renard, également fille de l'entraîneur de football Hervé Renard, aurait été victime d'une agression sexuelle de la part d'un autre aventurier, Eddy Guyot, depuis mis en examen. Sans plus attendre, la production avait alors pris la décision de stopper le tournage. Depuis, une affaire parallèle se joue, cette fois entre ALP et la compagnie d'assurances Albingia.
Annuler une saison alors que le tournage avait déjà débuté a un certain coût financier. C'est ainsi qu'ALP a, comme le révèlent nos confrères de L'Informé, réclamé 12,6 millions d'euros à son assurance. Une sacrée somme qui correspondrait à ce qu'a coûté l'arrêt de Koh-Lanta. Mais Albingia a refusé de payer ce prix. C'est ainsi que la société de production a attaqué en justice son assureur, justifiant devant le tribunal de commerce la lourde somme demandée avec une évaluation détaillée des frais investis non récupérables et de la marge commerciale de l'émission.
De son côté, l'assureur confirme qu'il y avait une garantie versée "en cas d'accident" mais précise que celle-ci ne couvre pas "les pertes pécuniaires consécutives à des troubles d'ordre psychiatrique et psychologique pour les seuls candidats participants". C'est pourtant le stress post-traumatique de Candide Renard qui avait été évoqué comme raison au moment d'arrêter le programme. Ce n'est pas tout, Albingia pointe un souci dans la procédure : la déclaration de sinistre aurait été faite "après que la décision d'interruption du tournage a été prise, sans que l'assureur ait pu discuter avec l'assuré de solutions alternatives permettant de limiter le montant du sinistre".
Plus encore, la compagnie d'assurance a une théorie. D'après eux, "la vraie raison" de l'annulation de cette saison de Koh-Lanta serait en fait liée "aux difficultés rencontrées depuis le début du tournage". C'est ainsi que l'agression présumée n'aurait été "que la goutte d'eau qui a fait déborder le vase". Des arguments qui ont alors fait leur effet puisque le tribunal de commerce de Paris a débouté la production à la mi-2022. Mais ALP a fait appel de cette décision. Et depuis, les deux parties se sont mises d'accord pour une médiation. Cette tentative de résolution à l'amiable par la Cour d'appel de la capitale semble bien avancer puisque les deux parties ont jusqu'au 10 novembre pour soumettre leur protocole d'accord. Affaire à suivre.