Pomme commence enfin à avoir la reconnaissance qu'elle mérite. Son album Les Failles cartonne, actuellement 10e du classement hebdomadaire de la Snep, juste derrière Justin Bieber et Soprano. Une poussée de vente expliquée, d'abord, par le talent de cette jeune artiste, mais également par son récent triomphe aux Victoires de la musique, où elle a remporté le prix Album révélation pour son album et sa réédition, Les Failles cachées.
Cette semaine, Pomme accordait une interview à Elle, dans l'édition du vendredi 21 février 2020. Elle y évoque en détail sa féminité, mais également le sexisme dans la musique. La jeune artiste de 23 ans explique avoir grandi avec une mère qui "ne se maquillait pas, ne s'épilait pas, ne portait pas de soutien-gorge". "Aller au collège à 14 ans avec les jambes poilues, c'est compliqué. Très jeune, j'ai eu un rapport conflictuel avec mon corps. (...) Je me suis rendu compte que je m'étais construite en me disant qu'être attirante était mon point fort. Résultat : à la fin de l'adolescence, je n'avais plus aucune confiance en moi", a-t-elle confié.
Une condition utilisée à ses dépens par l'industrie du disque. "En débarquant dans l'industrie de la musique à 18 ans, je me suis aussi retrouvée un peu piégée par mon allure de 'jolie fille'. On en a fait un argument de vente", déplore-t-elle, avant d'évoquer le sexisme "pernicieux" de la musique.
"Il y a des femmes dans la musique, mais elles sont rarement aux postes de pouvoir. (...) En gros, tu dois parler trois fois plus fort que tout le monde, pour faire entendre une idée, tu as l'impression de ne pas être légitime", explique l'interprète d'Anxiété, qui regrette le manque "d'arrangeuses" ou de "productrices", postes historiquement occupés par des hommes.
Retrouvez l'interview de Pomme en intégralité dans le dernier numéro de Elle, paru le vendredi 21 février 2020.