On était dans les starting-blocks, palmes et bouteilles d'oxygène dans le coffre, direction la côte atlantique, depuis que Pony Pony Run Run avait amorcé lundi soir via son prolifique Facebook son nouveau clip avec quelques indices bien faits pour se perdre en mer : "Des sirènes, un bonnet de commandant Cousteau et un bateau." D'accord...
Et puis, ce matin, à 11h, la pêche miraculeuse : les filets du web remontent à la surface le clip de Sorry, second single très mélodique extrait de l'album éponyme du groupe nantais. Loin des intérieurs, des toits citadins et de l'aspiration céleste du clip de Just a Song, premier single de l'album Pony Pony Run Run (déjà à l'oeuvre avec Hey You et Walking on a Line, extraits du précédent album), mais rejoignant sa fascination pour les corps féminins, Sorry répond à l'appel du grand large, et les frères Gaëtan et Amaël embarquent au point du jour avec leur compère Antonin à bord d'un chalutier, vêtus à la mode marinière et coiffés de bonnets, dont un rouge, effectivement. On n'est pas sur la Calypso, mais on sent bien que c'est le début d'une chasse au trésor...
Après avoir loué l'embarcation en échange de services rendus au pêcheur et joué du compas sur une carte défraîchie, pleins gaz vers l'horizon pour nos amis aux couleurs so Benetton. Là, dans les fonds marins, les attendent des sirènes d'une espèce étrange et bien contemporaine, qui n'hésitent pas à passer à l'abordage et à se dandiner sur le pont comme en plein spring break. Mais ce sont bien elles qui détiennent la clé du mystère que cherchent à percer nos trois aventuriers...
En pleine tournée nationale après une brève résidence parisienne surchauffée (et arrosée de Passoã) au Trianon, Pony Pony Run Run s'offre une respiration océanique et symbolique avec le clip de Sorry, garni de quelques montages mystifiants et subliminaux dont le groupe a le secret. Un itinéraire bis bien rafraîchissant pour le groupe parti dès à présent pour écumer les routes et les festivals, avec notamment une performance très attendue à La Rochelle lors des Francofolies, le 14 juillet, jour de fête nationale. Après quoi, on en saura peut-être un peu plus sur ce mystérieux side-project solo que Gaëtan nous annonçait, énigmatique, entre deux cocktails Flashback lors de son passage au Trianon...