Tandis que la cadette de ses deux filles, la princesse Alexandra, emboîtait le pas à sa cousine Pauline Ducruet le temps de deux défilés de la Fashion Week parisienne, et que son fils Pierre Casiraghi continuait ses aventures marines en disputant la régate Les Voiles de Saint-Tropez, c'est en principauté de Monaco que l'on retrouvait dernièrement la discrète princesse Caroline de Hanovre.
Présidente de la Fondation Prince Pierre, la princesse Caroline accueillait le 4 octobre 2016 dans la salle de l'Opéra Garnier son frère le prince Albert II, chargé comme de coutume de remettre les prix décernés par l'organisme créé au profit de la création contemporaine par leur père le prince Rainier III en mémoire de leur grand-père le prince Pierre, grand protecteur des lettres et des arts.
En présence de personnalités telles que l'ancien ministre français de la Culture Frédéric Mitterrand, arrivé sur le Rocher après avoir célébré à Paris lundi soir les 10 ans de la Fondation Culture & Diversité de Marc Ladreit de Lacharrière, et des académiciens Jean-Loup Dabadie, Frédéric Vitoux et Dany Laferrière (la princesse Caroline était présente en mai dernier lors de l'intronisation de ce dernier sous la Coupole), frère et soeur ont récompensé les lauréats de cette édition 2016, désignés par les conseils, littéraire, musical et artistique de la Fondation : le poète syrien Adonis s'est vu attribuer le Prix littéraire pour l'ensemble de son oeuvre, tandis que Paul Greveillac s'est attiré la Bourse de la Découverte pour Les âmes rouges (Gallimard, janvier 2016) et que Catherine Dousteyssier-Khoze a suscité le Coup de coeur des lycéens avec La logique de l'amanite (Grasset, août 2015) ; le prix international d'art contemporain est allé à Rosa Barba pour son oeuvre Subconscious Society, a Feature, 2014 (film 35 mm, couleur, son optique, 40') et Candice Hopkins a reçu le Prix pour un essai critique sur l'art contemporain au regard de son texte Outlawed Social Life, publié en juin 2016 dans le magazine South as a State Mind ; côté musique, le Coup de coeur des mélomanes a distingué Johannes-Maria Staud pour Oskar (Towards a Brighter Hue II), 2014, oeuvre pour violon solo, orchestre à cordes et percussion, et le Tremplin musical a récompensé le Centre de Documentation de la Musique Contemporaine (CDMC) à Paris, placé sous la direction de Laure Marcel-Berlioz.
Particulièrement investie dans le monde de l'art contemporain, la princesse Caroline de Hanovre inaugurait le mois dernier, comme chaque année à cette période de l'année, la nouvelle exposition de la galerie monégasque Adriano Ribolzi. Dans un autre registre, le prince Albert, de son côté, avait le privilège de se glisser fin septembre dans le baquet de la nouvelle monoplace de l'écurie Venturi en Formule E (pour "électrique"), dont il soutient l'essor, avant d'inaugurer un rendez-vous certes moins écolo, le Monaco Yacht Show, sommet mondial dédié aux palais flottants. En combinaison, le chef d'Etat a pu jouer durant quelques instants les pilotes, sous le regard de son neveu Louis Ducruet, de son beau-frère Gareth Wittstock ou encore de Karen Coulthard, femme de David.
Le souverain monégasque se déplaçait ensuite en Sicile, le 30 septembre, dans la ville de Noto, classée au Patrimoine Culturel de l'Humanité par l'Unesco, dont il a reçu la citoyenneté et a visité la cathédrale. Une escapade motivée notamment par la signature d'un partenariat entre la réserve naturelle de Vendicari et la Fondation Prince Albert II de Monaco en vue de la protection de sa bande côtière marine dans le but de parvenir à la constitution d'une zone marine protégée (AMP) intégrée à l'actuelle réserve terrestre.
Mardi 4 octobre, c'est en compagnie de la princesse Charlene que le prince Albert II de Monaco effectuait une nouvelle mission, posant ensemble la première pierre symbolique du futur lycée et collège François d'Assise Nicolas Barré (FANB), dont l'achèvement et l'ouverture sont prévus pour 2019.