C'est un procès particulièrement médiatisé qui s'est ouvert devant le tribunal correctionnel d'Angers lundi 18 décembre. Quatre ans après sa mise en examen, Saïd Chabane est jugé et va devoir répondre aux accusations d'agressions sexuelles aggravées formulées contre lui par plusieurs femmes. Les faits reprochés à celui qui n'est plus président du SCO d'Angers depuis mars dernier, se seraient déroulés entre 2014 et 2019 dans différentes villes.
Lors de son procès, Saïd Chabane a gardé la même ligne de défense et nie en bloc les faits qui lui sont reprochés. L'homme de 59 ans, jugé pour des agressions sexuelles "commises par personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction", ce dernier ne semble pas comprendre les allégations qui pèsent sur sa personne. "Ce n'est pas moi, ce n'est pas moi", insiste-t-il à la barre, d'après les propos retranscrits par Le Parisien. Lorsque la président lui demande pourquoi l'une des plaignantes à désigner de porter plainte contre lui, l'accusé répond : "Je ne sais pas. Je ne sais pas. C'est la question que je me pose depuis quatre ans. Je ne sais pas."
Lors de ce procès pas comme les autres, les femmes qui accusent Saïd Chabane sont en majorité employées du SCO d'Angers ou de l'entreprise de charcuterie détenue par l'homme d'affaires. Elles décrivent notamment des attouchements au niveau de la poitrine et des fesses ou encore des étreintes non désirées. "Je suis condamné depuis février 2020 (date de sa mise en examen, ndlr). J'ai fait face à une campagne virulente, j'ai fait l'objet de SMS de menace, de pressions (...) Dans la société actuelle, être un homme prétendument de pouvoir fait de vous un coupable désigné", a déclaré l'accusé à l'ouverture du procès.
Ce mardi 19 décembre 2023, trois ans de prison, dont un avec sursis simple et mandat de dépôt différé, ont été requis devant le tribunal correctionnel d'Angers. "Chacune a décrit des gestes intolérables", commis par l'ex-président du club, a dénoncé le procureur Eric Bouillard, pointant "l'entreprise de démolition" menée par la défense à l'encontre des sept femmes, employées du SCO d'Angers ou de l'entreprise de charcuterie de M. Chabane, qui ont déposé plainte contre ce dernier pour des agressions sexuelles s'étalant de 2014 à 2019.
Saïd Chabane reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de l'affaire.