Comme vous le savez, le film Hors-la-loi (voir la bande-annonce ci-dessus) de Rachid Bouchareb, n'a pas arrêté de créer la polémique depuis sa sélection officielle lors du dernier Festival de Cannes.
En effet, ce film considéré par certains groupes comme étant anti-Français n'a cessé de créer des divergences d'opinions, jusqu'à son avant-première à Marseille, en septembre dernier, où la projection avait connu des incidents avec des groupes d'extrême-droite.
Mais il y a quelques semaines, c'est pour une accusation de plagiat que le film avec Jamel Debbouze, Roschdy Zem et Sami Bouajila faisait l'actualité.
Lors d'une audience débattue le mardi 12 octobre, au Tribunal de Grande Instance de Paris, les scénaristes Farid Afiri et Philippe Roques attaquaient Rachid Bouchareb et son coscénariste Olivier Lorelle pour avoir emprunté significativement des passages de leur scénario intitulé Sparring Partners. Les deux auteurs réclamaient alors devant la justice 750 000 euros de dommages et intérêts et l'interdiction de diffusion du film.
Eh bien nous venons d'apprendre que les deux auteurs venaient d'être déboutés de leur demande. Dans un jugement rendu dans la soirée du mardi 16 novembre, la 3e chambre civile a rendu le verdict selon lequel il n'y avait pas eu plagiat.
Selon elle, le visionnage du film et la lecture du scénario de Sparring Partners suffit à "comprendre qu'il s'agit de deux histoires extrêmement différentes, couvrant des périodes distinctes et n'ayant pas le même thème."
Pour rappel, Rachid Bouchareb s'était d'ailleurs défendu de ces accusations : "Je n'ai jamais lu le scénario de ces deux personnes. Je ne les ai jamais rencontrées non plus. Toute la matière qui existe dans Hors-la-loi fait d'abord partie de l'Histoire avec un grand H", avait-il déclaré dans un entretien accordé au Journal Du Dimanche, dans lequel il développait aussi son inspiration : "Au-delà de cette polémique, c'est en partie mon histoire, celle de mes parents, de leurs amis que je raconte ici. A travers eux, j'ai vécu la guerre, le bidonville. Mes parents étaient en plein dedans. Je suis plus vieux que ces gens-là. J'ai tous mes souvenirs. Les grands thèmes que j'aborde comme la mort, la vengeance, l'amitié, la fraternité, le combat politique, sont universels".
Le film de Rachid Bouchareb n'a réalisé que 380 000 entrées en salles depuis sa sortie le 22 septembre 2010, ce qui est un cuisant échec au regard des résultat d'Indigènes, qui avait réalisé 3 millions d'entrées en France, en 2006.
A.I.