Dans le cadre d'une procédure de routine (le licenciement abusif d'un chef opérateur), les conseillers se sont rendus compte que France 2 l'avait employé avec des contrats de remplacements caducs, sur lesquels figuraient des noms fictifs. Mais ce n'est pas tout, ce dernier avait remplacé, à de nombreuses reprises, un salarié de la chaîne décédé depuis le mois de mai 2002 ! Cet employé "modèle" a enchaîné pendant presque 20 ans les CDD ! Il a effectué plusieurs grands reportages pour le JT de France 2 et couvert des zones à risques comme la guerre du Golfe ou le Kosovo. Il avait été remercié du jour au lendemain, en 2008, à l'âge de 50 ans, sans indemnités bien sûr, explique le journal satirique. Les Prud'hommes lui ont octroyé la modique somme de 185 681 euros, ce qui est plus que normal.
Pour couronner cette découverte proche de la plaisanterie tant elle est improbable, le nom du salarié décédé avait également servi auparavant. Lors d'un procès qui s'était déroulé le 22 juillet 2009, le conseil des Prud'hommes avait condamné France 2 à 75 000 euros d'amende pour le licenciement abusif d'un technicien qui avait lui aussi... remplacé plusieurs fois ce même disparu !
Vous imaginez que depuis les deux procès dont elle a écopé, la chaîne n'a plus utilisé le nom du défunt. Mais de fil en aiguille, elle a tout de même été démasquée sur le fait qu'elle utilisait la même technique avec des noms d'anciens employés... partis à la retraite depuis des années. Pas bien !
Et encore moins bien, quand France Télévisions est condamnée... c'est dur de se faire payer. Deux anciens salariés qui avait obtenu plus de 200 000 euros d'indemnités par des jugements en 2009, ont été obligés de faire saisir les comptes bancaires par voie d'huissier pour obtenir satisfaction ! Ça... c'est la honte totale !
Patrick de Carolis, récemment épinglé sur l'opacité des rémunérations de certains animateurs-producteurs, a donc de quoi rougir légèrement ce matin. Faire travailler les morts, ce n'est pas très éthique, non ?