C'est avec émotion que l'ex-femme et la fille de R. Kelly ont accepté de répondre aux questions de Piers Morgan dans son émission Good Morning Britain, diffusée ce lundi 21 janvier 2019. Une interview lors de laquelle elles toutes deux ont à nouveau témoigné des abus qu'elles ont subis de la part du chanteur américain de 52 ans. Après avoir déjà pris la parole dans le documentaire Surviving R. Kelly (diffusé début janvier aux États-Unis), Andrea Kelly a cette fois-ci confié qu'elle avait "le coeur déchiré".
"Je porte deux casquettes. Je suis là non seulement en tant que survivante, mais aussi en tant que mère de ses enfants, a-t-elle affirmé devant les caméras. Je ne pense pas que les gens comprennent que nous avons affaire à deux personnes ici. Il y a R. Kelly le personnage et il y a Robert, la personne. Moi-même et ma fille, nous sommes liées à Robert. Donc c'est très personnel." Mariée à la star entre 1996 et 2009, la danseuse et chorégraphe a déclaré que son ex-mari abusait d'elle "verbalement, émotionnellement, physiquement, sexuellement et désormais financièrement", depuis qu'il a cessé de payer la pension alimentaire de ses enfants en juin 2018, date à laquelle elle a ouvertement dénoncé son comportement.
Joann Kelly, la fille aînée de l'interprète, a pour sa part ajouté : "C'est très douloureux de voir toutes ces personnes qui ont été affectées par quelqu'un à qui je tiens et avec qui j'ai une relation difficile." Il y a quelques jours, la grande soeur de Jaya (devenue Jay et née en 2000) et Robert Jr. (né en 2002) s'était déjà exprimée sur les réseaux sociaux, présentant celui qu'elle n'a pas vu depuis des années comme un "monstre".
Ce dernier continue pour sa part de nier toutes les accusations de violence et de pédophilie formulées par de nombreuses victimes, certaines étant mineures au moment des faits. En 2006, Andrea Kelly avait demandé le divorce pour violences conjugales. En 2002, il avait été inculpé pour avoir filmé des actes sexuels avec une adolescente de 14 ans avant d'être acquitté six ans plus tard grâce à un accord financier passé avec la famille de la jeune fille. Depuis la diffusion du documentaire, plusieurs célébrités telles que Lady Gaga, Cara Delevingne, Christina Aguilera et Céline Dion ont publiquement pris parti contre le chanteur.