Le documentaire Lifetime intitulé Surviving R. Kelly (diffusé début janvier aux États-Unis) mettant en lumière les accusations de viol, de pédophilie et d'abus portées contre R. Kelly depuis de longues années et aujourd'hui encore continue de provoquer de sacrés remous. Si de nombreuses personnalités se sont exprimées pour la première fois pour dénoncer le chanteur et encourager ses victimes à sortir de l'ombre (une enquête policière a notamment été ouverte en Géorgie), plusieurs proches et anciens collaborateurs de la star ont également témoigné. Parmi eux, on retrouve notamment l'ex-femme de l'artiste et mère de ses trois enfants, Andrea Kelly. Intervenante clé dans le documentaire, elle a longuement évoqué ses années passées au côté de R. Kelly, qu'elle avait épousé en 1996.
Andrea avait fini par demander le divorce en 2006 après une altercation avec son mari. Victime de violences conjugales, la chorégraphe a également vécu des années d'abus émotionnels dans un foyer tissé par les mensonges. Elle ignorait tout de la double vie que menait son époux, qui entretenait déjà à l'époque des relations suivies avec plusieurs jeunes femmes, dont la plupart étaient mineures. En 2002, R. Kelly avait notamment été inculpé pour s'être filmé en plein acte sexuel avec une jeune fille de 14 ans. Il avait finalement été acquitté six années plus tard, la jeune fille et sa famille ayant accepté un accord financier.
Au milieu de ce chaos, Andrea Kelly a fait tout son possible pour tenter de préserver au mieux ses trois enfants. Avec R. Kelly, elle a eu deux filles et un garçon : Joann (née en 1998), Jaya (devenue Jay et née en 2000) et Robert Jr. (né en 2002). Pour la première fois, l'aînée de la fratrie vient de s'exprimer à son tour sur les réseaux sociaux.
Joann Kelly, qui se fait également appeler Buku Abi (son nom d'artiste), s'est emparée jeudi 10 janvier 2019 de son compte Instagram pour dénoncer les actes de son père, se disant solidaire de toutes ses victimes. "Pour les personnes qui estiment que je devrais parler / dire quelque chose contre tout ce qui se passe en ce moment, je veux juste que vous compreniez que le mot 'dévastée' est un euphémisme pour tout ce que je ressens actuellement. Je m'excuse si mon silence sur tout ce qui se passe laisse suggérer qu'il s'agit d'insouciance. C'est bien ma dernière intention. Je prie pour toutes les familles et les femmes touchées par les actes de mon père. Croyez-moi, j'ai été profondément affectée par tout ça", a-t-elle écrit.
Joann Kelly poursuit son long message en expliquant qu'elle n'est plus en contact avec son père depuis plusieurs années. "Ni ma soeur, ni mon frère, ni ma mère", assure-t-elle. "Ma mère, ma fratrie et moi ne tolérerions jamais, ne soutiendrions ou ne ferions partie de rien de ce qu'il aurait fait de négatif et qu'il continue de faire dans sa vie. En parcourant tout ce que j'ai vécu dans ma vie, je ne voudrais pas que quiconque ressente la douleur que j'ai ressentie", a-t-elle poursuivi. Et de dénoncer son père comme le "monstre" qu'il est. "Je sais bien qui il est et ce qu'il est. J'ai grandi dans cette maison. J'ai fait le choix de ne pas parler de lui et de ce qu'il fait pour ma tranquillité d'esprit. Mon état émotionnel et pour MA guérison. Je dois faire les choses et aller de l'avant de la manière qui me convient le mieux. Je prie pour que quiconque lise ceci comprenne que je ne mets que de la bonne intention derrière chaque mot", a-t-elle ajouté. Elle conclut sa note en remerciant toutes les personnes, connues ou anonymes, qui ont soutenu sa famille.