C'est LE scandale qui fait parler depuis hier : les députés Raquel Garrido et Alexis Corbière, tous deux militants pour la France Insoumise, auraient employé une femme de ménage d'origine algérienne et sans papiers en l'exploitant jour et nuit pour un salaire de misère, notamment pour la garde de leurs enfants. Pour des députés qui militent pour les droits des sans-papiers, ainsi que pour un salaire universel, la faute aurait été très grave...
Sauf que moins de 24 heures plus tard, le journal Le Point, par lequel tout ce scandale avait commencé, s'est brutalement rétracté : après une enquête plus approfondie, "des erreurs et des manquements à la prudence" auraient été découvertes par la direction, qui a donc pris la décision de retirer immédiatement l'article et de s'excuser auprès du couple.
Le journaliste, Aziz Zemouri, quant à lui, persiste et signe, accusant le couple de politiciens de pratiquer "l'esclavage moderne". Sur son compte Twitter, il a d'ailleurs continué de poster de prétendues captures d'écran entre la députée et celle qui aurait été sa femme de ménage, malgré le désistement de sa rédaction, les doutes sérieux sur ces captures d'écran et le démenti ferme opposé de la part des deux Insoumis.
En effet, les députés de Seine-Saint-Denis n'ont pas laissé passer cette fausse information et réfutaient déjà fermement les faits dans l'article du Point. Ils ont ensuite publié un communiqué sévère sur leur compte Twitter. Accusant le journaliste d'être "multi-condamné pour diffamation", ils reprenaient point par point les accusations, avec la mention "C'est faux", à chaque fin de phrase et annonçaient leur intention de porter plainte pour diffamation.
Et ce, malgré les excuses de la direction du journal : la députée de gauche a décidé d'obtenir réparation, comme elle l'a annoncé sur son compte Twitter. "Je demande le licenciement immédiat d'Aziz Zemouri, a-t-elle écrit. Je n'en resterai pas là. Je ne pardonne pas qu'il s'en soit pris à nos enfants. Ma famille a trop souffert. Le tort causé est indélébile."
Son compagnon a également surenchéri peu après. "Cela ne peut en rester là. Toute la profession est concernée. C'est l'honneur du métier qui est en jeu et la confiance que les citoyens accordent à la presse. Des sanctions doivent être prononcées", a-t-il asséné sur Twitter à propos de ce scandale assez rare pour un média si important.