Un secret bien caché vient-il d'être dévoilé ? Selon Le Point, les deux députés LFI Alexis Corbière et Raquel Garrido, qui viennent d'être réélus dans leurs circonscriptions de Seine Saint-Denis pourraient avoir employé une jeune femme algérienne de 36 ans pour faire leur ménage alors que celle-ci est sans papiers. Pire, ils ne lui donneraient qu'un salaire de misère et la menaceraient de la renvoyer si elle demandait plus.
Celle-ci, arrivée en France en 2008 grâce à un visa étudiant, aurait tout balancé le mois dernier alors qu'elle venait de se faire arrêter par la police pour un contrôle d'identité. Selon le journal, elle aurait des textos dans son portable de la députée qui serait même plutôt menaçante : "On te met un toit sur la tête, on te fait travailler donc soit t'es reconnaissante, soit je prends quelqu'un d'autre maintenant stop", aurait-elle écrit.
Une employée qui se serait plainte auprès de ses amis d'être traitée "comme une esclave" en raison de sa situation et qui se serait vue proposer des papiers si "Jean-Luc Mélenchon est élu président ou premier ministre". Il y a peu, elle aurait même écrit à ses amis : "Jusqu'au 19 [juin, date du second tour des législatives, NDLR], elle a besoin de moi et si ça me va pas, elle me renvoie dans mon pays".
Des faits qui sont totalement faux selon Raquel Garrido, interrogée par le journal. Réfutant totalement ces accusations, la députée de 48 ans a répliqué plutôt sèchement que "cela fait des années que [le couple n'a] pas d'aide ménagère". "On a recruté de l'aide pendant les campagnes électorales. À chaque fois avec des personnes disposant de papiers, et bien sûr avec les déclarations Urssaf afférentes", a-t-elle expliqué.
Pour le moment, aucune enquête du parquet n'a été ouverte. Les deux députés ont été réélus plutôt largement dans leurs circonscriptions dimanche dernier, Alexis Corbière étant même assuré de retourner à l'Assemblée Nationale dès le premier tour. Mariés depuis 2000, ils ont trois filles ensemble qu'ils n'exposent jamais avec eux et qu'ils protègent farouchement de toute médiatisation.