Dédé les doigts de fée refait des siennes, et il est bien aidé ! Deux ans après avoir fait paraître son premier album, Inkala (entre jazz et folk arménien, avec Laurent Robin, Ira Coleman et Pierre Boussaguet), sur son label flambant neuf (Va savoir, chez EMI), André Manoukian faisait paraître le mois dernier un second album, constitué de reprises fameuses : So in love.
Amoureux de la musique, Dédé l'est depuis pour ainsi dire toujours - bien que le grand public n'en soit conscient que depuis ses débuts en 2003 en tant que juré volubile de Nouvelle Star -, et il n'a pas boudé son plaisir en conviant ses artistes coups de coeur pour l'épauler sur ce nouveau projet résolument jazzy (la patrie irréductible du musicien depuis ses débuts), qui revisite entre autres standards What a wonderful world, I've got you under my skin, Cheek to cheek, Tea for two ou encore Don't let me be misunderstood : Helena Noguerra, toujours à l'affiche de L'Arnacoeur, Anaïs, Tété, Emily Loizeau, China Moses (la voix de l'héroïne Tiana, dans La Princesse et la grenouille), Loane, Cocoon, ainsi que d'anciens poulains dans Nouvelle Star, Camélia Jordana et Benjamin Siksou.
Autant de complices qui apparaissent dans le clip savoureux réalisé pour le premier extrait de So in love : Give Him The Ooh-La-La, cette merveille de Cole Porter écrite à la fin des années 1930 pour le musical DuBarry was a Lady. Autour d'un Dédé évidemment au piano qui jongle entre moues dubitatives et airs ravis, chacun apporte sa touche à ce huis clos en ascenseur mettant en scène Helena Noguerra, qui prête délicieusement sa voix sur ce titre et minaude gentiment d'une manière qui n'est pas sans rappeler une certaine... Lio, sa soeur et accessoirement jurée de Nouvelle Star.
Entouré de ses muses, qui lui insufflent l'inspiration et le swing, et notamment de son complice Tété qui apparaît guitare à la main dès le début du clip (ensemble, les deux artistes avaient livré un formidable "road movie documentaire musical" - feuilleton intitulé Tété ou Dédé - aux Etats-Unis diffusé sur Arte en 2008), Dédé prouve qu'avec lui, la musique, c'est une grande histoire de famille !
G.J.