A l'heure où la chasse aux exilés fiscaux est devenu un sport national, Richard Virenque relance le débat, la polémique ou tout autre qualificatif propre à sa décision.
L'ancien cycliste, rendu célèbre par ses maillots à pois de meilleur grimpeur glanés sur le Tour de France et son histoire de dopage, la fameuse affaire Festina, a en effet choisi de s'installer en Belgique. Une information révélée par le journal belge La Capitale et confirmée depuis par le principal intéressé. "Richard Virenque a introduit un dossier pour se domicilier à Saint-Gilles", avait dans un premier temps confié à l'AFP Carlo Luyckx, échevin chargé de l'Etat civil de la commune située dans l'agglomération bruxelloise.
Peu de temps après, c'est Richard Virenque lui-même qui reconnaissait par la voix d'un de ses amis vouloir s'installer en Belgique. Mais contrairement à un Gérard Depardieu, exilé fiscal assumé et désormais citoyen russe, l'ancien maître de la montagne et de la petite reine s'installe outre-Quiévrain pour des questions de business... "Richard est assailli de coups de fil et ne peut y répondre car il est très occupé par son déménagement, indique ainsi cet ami de l'intéressé. Il ne le fait pas pour des raisons fiscales mais parce qu'il devait s'installer en Belgique pour développer les activités de sa société." Une société qui produit des boissons énergisantes et qui serait entrée en contact avec une entreprise de Bruxelles pour distribuer son produit. "Richard entretient depuis longtemps des liens avec la Belgique. C'est une équipe et un manageur belges qui lui avaient tendu la main après sa suspension pour dopage", ajoute encore ce proche à l'AFP, faisant référence à sa suspension en 2001 et l'équipe Domo et son manager Patrick Lefevere.
Toujours est-il qu'au coeur du débat sur la domiciliation à l'étranger de certains des plus célèbres des Français, celle de Richard Virenque alimente un peu plus le débat qui avait déjà vu Gérard Depardieu lancer un pavé dans la mare avant de voir Jo-Wilfried Tsonga et ses potes Richard Gasquet et Gilles Simon se retrouver à leur tour dans la tourmente. Mais Richard l'assure, ce n'est pas pour raison fiscale qu'il s'installe en Belgique. Tout comme il avait assuré qu'il ne s'était jamais dopé...