Victime d'un malaise jeudi soir (29 janvier) en pleine représentation de la pièce Le Père qu'il joue à la Comédie des Champs-Elysées, Robert Hirsch, 89 ans, va beaucoup mieux. Après quelques jours de repos, son état de santé est "en nette amélioration", a annoncé le théâtre ce week-end.
"Les médecins ont diagnostiqué un état de fatigue important joint à une fort laryngite, écrit la Comédie des Champs-Elysées dans un communiqué. Son état de santé étant en nette amélioration, Robert Hirsch sortira de l'hôpital lundi soir et reprendra les représentations du Père d'ici à quelques jours." Il devrait remonté sur scène dès jeudi 5 février.
Force de la nature, Robert Hirsch reprennait le 12 janvier la pièce Le Père écrite pour lui par Florian Zeller. Une pièce que le comédien joue depuis 2012 et pour laquelle il a reçu le Molière du meilleur comédien du théâtre privé. Robert Hirsch interprète le rôle d'un vieux monsieur encore vaillant mais dont la mémoire le quitte peu à peu ; il est alors recueilli par sa fille, interprétée par la délicieuse Florence Pernel. Jeudi dernier, en pleine représentation, l'acteur a été victime d'un malaise. La pièce a dû être interrompue et l'acteur conduit à l'hôpital pour subir quelques examens.
Une récente interview accordée au Parisien nous donne la mesure du bonhomme. Robert Hirsch ne vit que pour la scène : "Quand je ne joue pas, je ne fais rien. Je suis complètement inutile. Je ne m'ennuie pas, mais je ne sers à rien. Je regarde beaucoup la télé, je dors très mal alors je passe la nuit devant Planète, Nat Geo Wild. Et je me lève à 14 heures ! Je sors très peu. Je donne sur scène, après faut plus me demander." Il donne tant qu'il ne se rend pas toujours compte lorsque son corps lâche : "J'ai fait deux infarctus, un en scène au Palais-Royal et un en tournée avec le Gardien. C'était à Nice. On sort de scène, je vois les pompiers, le Samu et on me fait asseoir. Je ne m'étais rendu compte de rien. Ils m'ont emmené à Monte-Carlo. Le soir même, triple pontage. Et c'est reparti. C'est miraculeux." À 89 ans, pas question donc de prendre sa retraite : "Je n'ai jamais pensé à une fin de carrière, je ne me suis jamais dit que j'arrêterais à tel âge. Je hais la retraite. Le théâtre, c'est ce qui me fait vivre. De là sont venues mes plus grandes joies et mes plus grandes déceptions. J'ai été heureux pendant un moment dans ma vie privée, mais ce n'est jamais passé avant le théâtre."
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