Derrière l'image lisse et policée que renvoie Roger Federer se cache un être à la personnalité plus controversée. À la veille de la finale de Coupe Davis face à la France, GQ révèle la face cachée du Suisse, légende vivante du tennis mondial.
Par le passé déjà, des voix discordantes s'étaient fait entendre parmi les joueurs de l'ATP. Non, Roger Federer n'était pas l'homme que l'on pourrait croire. Son image avait été ternie en 2012, lorsqu'il avait refusé de s'engager dans un projet visant à une meilleure répartition des gains entre les joueurs, et notamment les seconds couteaux, parents pauvres du tennis masculin. À l'époque, certains joueurs avaient dénoncé l'attitude du champion, pourtant président du comité des joueurs de l'ATP, qui malgré une absence de prise de position officielle, s'opposait dans la coulisse au projet. Rafael Nadal, vice-président du comité, y était quant à lui favorable et il avait fini par quitter la vice-présidence...
S'il apparaît toujours souriant lors de ses interviews, tout le monde n'a pas ses faveurs. GQ révèle en effet que le Roi Roger choisit les titres qui lui poseront des questions lors de ses conférences d'après-match. Seuls L'Équipe en France, ainsi qu'un média allemand, un Anglais et un Américain ont le droit d'interviewer la star. Résultat, un système de fidélisation s'installe, analyse GQ, et les journalistes ne se risquent jamais à contrarier le maître.
De plus, Roger Federer échappe au protocole instauré par l'ATP avant chaque match, durant lequel il est d'usage de rappeler le classement du joueur ou d'évoquer sa meilleure place par le passé. Depuis qu'il a cédé sa place de numéro 1 mondial en novembre 2012, Roger Federer ne veut plus qu'on le présente comme l'ex-numéro un mondial. Mieux encore, il refuse qu'on énonce son classement du moment lors des présentations. Un caprice accepté par l'ATP, qui va parfois plus loin pour satisfaire son recordman des victoires en Grand Chelem (17). Et c'est Jo-Wilfried Tsonga qui le révèle à GQ : "Si un matin, Roger ne se sent pas très bien et préfère jouer plus tard que prévu, les organisateurs accepteront car ils ne veulent pas qu'il perde. Quand tu es au top, tu bénéficies d'avantages. C'est dans la logique des choses."
Dans celle de Roger Federer faut-il croire, qui possède en sa compagne et mère de ses enfants Mirka une alliée de poids dans l'art de tromper. Derrière son visage impassible d'épouse aimante se cache en réalité une redoutable déstabilisatrice mentale, comme Stanislas Wawrinka en a fait les frais lors du dernier Masters de Londres...