![Helen Mirren et Rosario Dawson, maîtresses de cérémonie lors du concert en l'honneur du Prix Nobel de la Paix, le 11 décembre 2011 au Spektrum d'Oslo.](https://static1.purepeople.com/articles/4/92/66/4/@/758840-helen-mirren-et-rosario-dawson-580x0-3.jpg)
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Autour d'un Denzel Washington chantant à tue-tête, d'une Anne Hathaway resplendissante, et du fantastique Herbie Hancock au piano, le traditionnel concert du Prix Nobel de la Paix avait offert l'an dernier un bouquet final exceptionnel sur une reprise collégiale du Man in the mirror du regretté Michael Jackson. Le tableau de l'édition 2011 du rendez-vous, célébré dimanche 11 décembre au lendemain de la remise du triple Nobel de la Paix à l'Hôtel de Ville d'Oslo, n'a pas failli à offrir lui aussi de grands moments, en direct du Spektrum d'Oslo, où le concert de gala réservait une affiche de haut vol aux trois lauréates de la prestigieuse distinction. Le tout sous la conduite d'un tandem de maîtresses de cérémonie divines : Dame Helen Mirren et Rosario Dawson. A 66 ans, l'Anglaise, fameuse "reine" cinématographique de Stephen Frears, opposait sa blonde douceur en bleu et boléro ajouré au charme latin, majoré d'une longue robe champagne, de l'héroïne de Sept Vies et d'Unstoppable, qu'on retrouvera dans quelques semaines dans le rôle dur d'une mère abusive pour le film Gimme Shelter.
La présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf, sa compatriote Leymah Gbowee et la Yéménite Tawakel Karman, figure de proue du Printemps arabe, étaient évidemment aux premières loges - contrairement à leur prédécesseur (le Nobel de la Paix chinois Liu Xiaobo, emprisonné au moment de la cérémonie). Quelques heures après avoir été saluées en présence de la famille royale, la veille, pour leurs efforts pacifiques en faveur de la sécurité des femmes et leur droit à bâtir la paix mondiale, au lendemain du banquet donné en leur honneur au Grand Hotel d'Oslo, et après leur rencontre le jour même avec Eva Joly dans les bureaux du ministère norvégien des Affaires Etrangères, ces trois "combattantes" retrouvaient dimanche soir le prince héritier Haakon de Norvège et son épouse la princesse Mette-Marit, que leurs enfants n'avaient cette fois pas accompagnés, dans les travées de la salle de spectacles d'Oslo. Dans la tribune présidentielle, on relevait également la présence de la princesse Märtha-Louise de Norvège et de son époux Ari Behn, ou encore de Thorbjorn Jagland, secrétaire général du Conseil de l'Europe et président du comité norvégien du Nobel de la Paix, qui leur avait adressé un compliment bien tourné en disant qu'elles illustraient le proverbe chinois qui veut que "les femmes portent la moitié du ciel".
Après l'ovation reçue par ces trois femmes d'exception à leur arrivée - Ellen Johnson Sirleaf est la première femme élue démocratiquement présidente d'un pays d'Afrique, Leymah Gbowee s'est signalée en fédérant les femmes toutes ethnies et religions confondues pour sortir de la guerre civile libérienne, et Tawakel Karman a brandi l'étendard des droits des femmes et de la démocratie au Yémen lors du printemps arabe) -, les applaudissements ont résonné pour une pléiade d'artistes : outre les intervenants spécialement choisis par les lauréates (la merveilleuse Angélique Kidjo et Mama Africa pour Leymah Gbowee, Ahmed Fathi pour Tawakel Karman, et Miatta Fahnbulleh pour Ellen Johnson Sirleaf), la délicieuse Ellie Goulding (déjà sollicitée cette année pour un grand moment : le mariage de William et Kate !), l'explosive et rétro Janelle Monae, la captivante diva neo soul Jill Scott, mais aussi le duo Sugarland, les revenants Evanescence, Jarle Bernhoft et David Gray se sont produits, accompagnés du World Youth Choir et de l'Orchestre national de la radio norvégienne conduit par Nick Davies. Et c'est ainsi que, à chaque 11 décembre, la musique contribue à adoucir les moeurs...