Rose McGowan a frappé fort. Dans une interview publiée par le Times le 7 octobre 2018, l'actrice américaine s'est exprimée sans détour sur l'industrie hollywoodienne, ce monde "dégueulasse" complètement imperméable au féminisme, et par extension s'en prend aussi aux mouvements #MeToo et Time's Up nés des accusations portées à l'encontre de différents professionnels du divertissement.
Elle n'y va pas de main morte. "Ce sont des blaireaux", lance-t-elle a propos des personnes qui se revendiquent du mouvement #MeToo. "Ce ne sont pas des champions, juste des losers. Je ne les aime pas. Comment expliquez-vous que j'ai été élue homme de l'année par GQ et qu'aucun magazine féminin ou aucune organisation féminine ne m'ait soutenue ?", poursuit l'actrice qui n'a été invitée à aucune réunion organisée par #MeToo. "De toutes façons, si j'étais invitée je n'irais pas car c'est bidon. C'est un mensonge. C'est un pansement pour qu'ils se sentent mieux. Je connais ces gens, ils sont faibles et lâches. Tant que tout paraît bien en apparence, ça leur suffit", a-t-elle conclu, après avoir notamment relancé le débat sur l'hypocrisie de Meryl Streep (il serait "complètement impossible" qu'elle ait ignoré les agissements de Weinstein) et avoir trouvé "dégueulasse" que Vogue donne la parole à la créatrice de mode Georgina Chapman, future ex-femme du producteur.
Après la publication de l'article, l'ex-star de Charmed a fait son mea culpa sur Twitter en expliquant une nuance. Ce n'était pas #MeToo qu'elle visait. "Je n'ai jamais dit que #MeToo était un mensonge. Jamais. Je parlais d'Hollywood et de Time's Up, pas de #MeToo. Je suis fatiguée de ces bad buzz infondés. #MeToo est un mouvement de survivants qui parlent de leur expérience, on ne peut pas l'oublier", a-t-elle commenté.