L'été dernier, Roselyne Bachelot entamait un régime drastique. Quelque 20 kilos en moins plus tard, elle paraissait transformée sur le perron de son ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale ou de l'Elysée. Les élections présidentielles perdues, et à quelques jours des législatives, Roselyne Bachelot se confie au magazine Elle. Première mise au point : sa transformation...
"Il y a un an, après le check-up que je fais régulièrement, un médecin m'a dit : 'Vous êtes à la croisée des chemins, soit vous vous occupez un peu de vous, soit je ne réponds plus de rien.' J'ai pris alors la décision d'avoir une vraie diététique - et surtout pas de régime ! - de faire du sport trois fois par semaine avec un coach qui s'adapte à ma morphologie et de profondément réviser mes habitudes." À 65 ans, l'ancienne ministre décide de prendre soin d'elle dans les règles de l'art, et le résultat est spectaculaire. Contrairement à ce que certains de nos confrères ont pu souffler dans leurs colonnes, il n'y a pas de love story ou de nouvel homme à l'origine de cette renaissance : "J'ai été très gênée vis-à-vis de l'homme qui partage ma vie depuis des années. Heureusement que je l'ai prévenu tout de suite. J'ai pensé porter plainte, avant d'y renoncer car, finalement, c'est plutôt risible. Quand les gens ont vu que j'avais perdu 20 kilos et que ma silhouette avait changé, ils se sont dit : elle fait ça pour un homme. Et non... je suis affreusement égoïste, j'ai fait ça pour moi !"
La gauche au pouvoir, Roselyne Bachelot a choisi de se retirer de la vie politique, du moins publique. Elle entend désormais oeuvrer à la féminisation de son parti, l'UMP, qui ne présente que 28% de femmes aux prochaines législatives, face à la parité parfaite du Parti socialiste. Elle dénonce un machisme aujourd'hui larvé, "plus difficile à combattre car beaucoup plus sournois." Son premier coup de canif prend la forme d'un livre, intitulé À feu et à sang, attendu chez Flammarion le 20 juin prochain, après les législatives : "Je veux dire un certain nombre de choses et, pour le faire, je dois avoir le champ libre." Elle prévient que les membres de son camp auraient tort de ne pas se méfier du livre.
À Feu et à sang revient sur la difficile campagne des présidentielles. Il s'ouvre sur un échange avec Valérie Trierweiler - Roselyne Bachelot est d'ailleurs la dernière personnalité politique qu'a interviewée la première dame avant de renoncer à son émission sur Direct 8 - sur la cruauté de la campagne qui s'annonce. Il se termine par un portrait de Nicolas Sarkozy, "très tendre, mais sans complaisance".
Retrouvez dans 'Elle' (en kiosques ce vendredi 1er juin) l'intégralité de cette interview de Roselyne Bachelot. Son livre 'À feu et à sang' est à paraître le 20 juin chez Flammarion.