Le 8 septembre dernier, Russell Brand faisait encore des siennes sur la scène des GQ Awards à Londres. Invité sur scène pour recevoir un prix spécial, le Oracle Awards, le trublion british se laissait aller aux commentaires piquants, n'épargnant pas les politiques présents dans la salle ni même le prestigieux sponsor de la soirée, Hugo Boss, de sa verve comico-destructrice. Remonté comme une pendule, le comédien de 38 ans n'hésitait pas en effet à rappeler, sur le ton de la blague, le passé obscur de la célèbre marque allemande qui, dans les années 30, a confectionné les uniformes des nazis.
Si face à un public mi-hilare mi-consterné, Russell Brand avait l'air de bien s'amuser, côté organisation, les réactions ne se sont pas fait attendre, et l'acteur s'est vu évincer de la soirée post-cérémonie. Moins de deux semaines plus tard, le principal intéressé revient posément sur cet incident dans une longue tribune publiée sur le site du journal The Guardian, dans lequel il fait a demi-mots son mea culpa.
Russell Brand y déroule lentement mais assurément le fil de la soirée et s'applique à dédramatiser les répercussions de ses remarques jugées gênantes. "C'était juste une blague stupide faite par un comique stupide à un événement stupide", écrit l'ex-mari deKaty Perry.
Et l'acteur de pointer ce qui, selon lui, constituait de véritables aberrations, comme la présence notamment dans la salle du ministre des Affaires Étrangères, William Hague, tandis que la situation en Syrie était encore et toujours au plus mal. "Que font les politiques au GQ Awards ou même au festival de Glastonbury ? Que font les ministres, payés par le contribuable à des soirées organisées par des magazines de mode ? Personnellement, la raison pour laquelle j'y suis allée, c'est que j'ai un spectacle à vendre et qu'on m'a dit que cela ferait de la bonne publicité", lâche Russell Brand sans détour.
D'après ses confidences, le comédien s'est en réalité permis cette blague pour tourner en dérision le principe même de l'événement qui selon lui était avant tout quelque chose de superficiel et de pompeux. "Le glamour, les paillettes, tout ça, ça n'existe pas. On s'amuse beaucoup plus à dire des conneries pour faire marrer ses potes. Je pensais que c'était évident. On le sait maintenant qu'il ne faut pas faire confiance aux politiques, ni aux grosses entreprises et encore moins aux médias. Il faut juste faire confiance à son coeur et avoir confiance en les autres. Si on respire un bon coup et qu'on se pose deux minutes, on se rend à quel point tout ceci est absolument absurde," conclut Russell Brand. (Presque) excuses acceptées...