Projet longtemps jugé casse-gueule par le détenteur de ses droits, Deadpool est finalement un carton commercial sans précédent pour la 20th Century Fox. Si jadis, le studio hollywoodien s'est montré frileux à l'égard de Ryan Reynolds qui souhaitait de tout coeur porter à l'écran et incarner l'anti-héros et mercenaire, il se frotte aujourd'hui les mains. Et Ryan Reynolds, lui, prend sa revanche sur l'échec de Green Lantern.
En un peu moins de deux semaines, Deadpool a déjà permis à la Fox d'engranger plus de 500 millions de dollars de recettes dans le monde entier, avec 235 millions rien que sur le sol américain. C'est mieux que n'importe quel film de la saga X-Men, et notamment que Days of Future Past, le dernier opus de Bryan Singer, qui avait rapporté 230 millions de dollars aux Etats-Unis – et ce en bout de course. Dans le monde entier, le blockbuster avait tout de même glané 747,8 millions de billets verts, score que pourrait bien atteindre Deadpool si le plébiscite en salles se poursuit. En France, le délirant et subversif mercenaire a déjà conquis 2,3 millions de spectateurs, battu en deuxième semaine par Zootopie (1,2 millions d'entrées). Aux Etats-Unis, il a conservé la première place avec 56,4 millions de dollars de recettes, juste devant Kung Fu Panda (12,5) et le film d'action Risen (11,8).
Boosté par le succès, la Fox planche déjà sur une suite. Ryan Reynolds sera bien évidemment de la partie, tout comme les scénaristes et producteurs Rhett Reese et Paul Wernick. Côté scénario, si le héros laisse bien entendre qu'une suite pourrait se faire, ce sera avec le personnage de Cable en face de lui. En tout fin de film, Deadpool s'était même permis d'ironiser en affirmant que le mutant cyborg pourrait être aussi bien joué par Mel Gibson que Dolph Lundgren ou Keira Knightley. Plus sérieusement, Rob Liefeld, l'un des créateurs de Deadpool, a déjà indiqué qu'il verrait bien Jon Hamm (Mad Men) dans le rôle.