Interviewé au micro d'Europe 1 le 29 août 2019, Samuel Le Bihan (53 ans) s'est confié sur ses difficultés à trouver un assistant de vie scolaire pour sa fille autiste Angia. Née de son union avec son ex Daniele Beye, la fillette âgée de 7 ans doit entrer en CE2 lundi prochain. Ses troubles nécessitent qu'elle soit accompagnée pour pouvoir suivre les cours. Il explique : "Ma fille a besoin d'un AVS (assistant de vie scolaire), d'un compagnon pour suivre le parcours scolaire. Elle ne peut pas être seule, elle doit être accompagnée par quelqu'un. Et trouver un AVS, c'est le parcours du combattant." Il révèle d'ailleurs qu'à ce jour, il n'a encore pas trouvé personne : "Ça va se faire au dernier moment, je pense."
Très impliqué et soucieux du bien-être de son enfant, il révèle l'importance que l'école représente pour elle : "Quand un enfant autiste est avec d'autres enfants 'normaux', il évolue beaucoup plus vite. Il y a un sentiment de bonheur qui se crée aussi... Ce lien avec les autres est essentiel, à la fois pour l'évolution et pour l'équilibre psychologique." L'acteur est le cofondateur de la plateforme autismeinfoservice.fr, qui vise à informer, orienter et accompagner les personnes autistes et l'ensemble de la société au sujet de cette maladie.
Également papa de Jules (né en 1995), mais aussi d'Emma-Rose (née en 2018 et dont la maman est sa nouvelle compagne Angie Vu Ha), Samuel Le Bihan a écrit un roman en 2018 inspiré de sa relation avec Angia, Un bonheur que je ne souhaite à personne. Avoir un enfant autiste a été l'une des plus grandes épreuves de sa vie, il explique d'ailleurs ressentir beaucoup de "solitude, de tristesse, un sentiment d'abattement et d'épuisement".
Cette interview a fait réagir la secrétaire d'État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, qui a appelé Europe 1 quelques heures plus tard. "Je voudrais rassurer (les parents). On a travaillé toute l'année pour changer en profondeur et bâtir ce service public de l'école inclusive, a-t-elle déclaré. (...) Ils vont pouvoir rencontrer l'accompagnant dès les premiers jours de la rentrée scolaire, parce que ce sont les parents qui connaissent le mieux leurs enfants et il est normal de connaître l'adulte qui va travailler à leurs côtés." Un grand pas pour tous les parents d'enfants autistes et une bonne initiative quelques jours avant la rentrée scolaire.