À la fin des années 1990, le grand public découvrait Samuel Torres en tant que membre du boys band culte Alliage. À l'époque, il se faisait appeler Brian. Après la dissolution du groupe, le chanteur s'est d'abord consacré à sa carrière de mannequin avant de se tourner vers la comédie entre apparitions télévisées et représentations au théâtre. Mais en 2008, sa vie a été chamboulée par un lourd accident de scooter. C'était le 23 mars 2008.
"Je suis sur un scooter, un gros scooter, je rentre chez moi, j'habitais dans le 8e (arrondissement de Paris, ndlr), et à 50 mètres d'arriver, je me fais percuter par une voiture qui avait la priorité à droite et qui est arrivée très très vite", a-t-il raconté dans Ça commence aujourd'hui lundi 30 janvier. Les dégâts sont alors graves. "Ma jambe s'est écrasée contre la portière. Je suis monté en l'air, ma tête a éclaté le pare-brise, j'avais le casque intégral heureusement. Et, on ne se rend pas compte. Il n'y a pas de douleur, on est par terre, je suis conscient. Et à un moment, je vois comme un tronc d'arbre qui sort de la jambe et c'était mon tibia. À partir de là, je réalise que ça va être compliqué", s'est-il souvenu.
On préfère mourir
Au moment des faits, Samuel Torres est alors rapidement pris en charge et emmené à l'hôpital où le cauchemar continue : "On m'opère tout de suite, on me met ce qu'on appelle un fixateur externe qui traverse le tibia, le talon, tout ça. Et là les choses se compliquent. On me parle d'amputation". Pendant plusieurs jours, le père de famille attendait d'être fixé sur son sort. "Je ne sais pas si vous imaginez la chose, vous avez déjà frôlé la mort, la voiture m'avait percuté de plein fouet, et là je risquais de perdre un membre. J'avais cette crainte chaque matin. À ce moment-là, on préfère mourir, c'était inconcevable", a-t-il avoué à Faustine Bollaert.
Finalement, Samuel Torres apprend que sa jambe est sauvée. Mais il n'est pas sorti d'affaire pour autant : "Après on passe à la deuxième étape où on vous dit, la jambe est là mais vous ne marcherez peut être plus. Il faut un mental énorme, il y a plein de fois où on peut lâcher mais si on lâche on va tomber très très bas". C'est grâce à une rééducation poussée qui a duré des années que Samuel Torres a pu remarcher. Ce n'était qu'en 2012, soit quatre ans après l'accident.