La secrétaire d'État Sarah El Haïry attend un heureux événement et a annoncé sa grossesse lors d'une interview dans La Tribune du Dimanche. Enceinte de six mois, elle a indiqué être aux anges avec sa compagne. "Nous vivons un moment important, l'arrivée prochaine d'un enfant. Je veux le dire haut et fort, montrer que c'est possible pour deux femmes en couple" a déclaré la femme politique qui a donc bénéficié du texte sur la PMA pour toutes dont l'entrée en vigueur remonte au mois de septembre 2021. Déterminée à faire entendre sa voix et sa légitimité à fonder une famille en étant homosexuelle, elle ajoute : "Si c'est encore un problème de dire 'ma compagne' quand on est une femme, c'est qu'il reste un combat à mener".
Sarah El Haïry avait fait son coming-out "sans crier gare" (comme le disaient les journalistes) lors d'une interview avec le magazine Forbes le 7 avril 2023. "J'essaye de ne pas lire car je sais que Twitter n'est pas la vraie vie. Mais quand ma famille ou ma compagne sont touchées, oui, ça me fait de la peine avait-elle indiqué. J'ai fait ce choix de l'action publique". Sarah El Haïry devient ainsi la première femme ministre à faire son coming-out.
Sarah El Haïry n'est cependant pas la première femme politique à faire son coming-out puisque l'ancienne députée socialiste Françoise Gaspard avait fait de même en 1999. Lors d'une interview accordée au Nouvel Observateur cette année-là, elle avait déclaré qu'il n'était d'ailleurs "pas inutile que des parlementaires homosexuels disent qu'ils le sont". "C'est une façon de banaliser l'homosexualité. Pour autant, tous ne sont pas obligés de le dire à la télévision. Libre à chacun d'en faire état publiquement ou pas. (..) Chaque fois que je pourrai contribuer à banaliser l'homosexualité, je le ferai", avait-elle conclu.
Auprès du magazine Têtu, le Ministre du Travail Olivier Dussopt en a aussi profité pour évoquer son homosexualité qui n'est "ni un secret ni un sujet". "Être homosexuel n'est jamais neutre, mais on a le droit de défendre des causes, de militer, de participer au débat sans faire de sa situation personnelle un élément politique en soi", a récemment déclaré le ministre.