Musclé et en colère dans le film d'action Gunman, Sean Penn (54 ans) a donné de sa personne pour ce long métrage réalisé par le Français Pierre Morel. Mais cela n'a pas attiré les foules dans les cinémas aux États-Unis le week-end du 21 mars : l'acteur a fait le plus mauvais démarrage d'un de ses films distribués dans 2000 salles ou plus, c'est-à-dire 5 millions de dollars. Les gros bras hollywoodiens ne font plus recette puisque la semaine dernière, c'est Night Run avec Liam Neeson qui se plantait avec seulement 11 millions de dollars amassés.
La carrière de Sean Penn connaît donc des hauts - un César d'honneur, le privilège de remettre l'Oscar du meilleur film à Birdman -, mais aussi des bas. L'amoureux de Charlize Theron n'est pas non plus épargné par les polémiques. S'il a fait une blague considérée comme raciste par certains à son grand ami le réalisateur Alejandro Gonzalez Inarritu (qui pour sa part n'a pas du le moins du monde été offensé), lors de la cérémonie des Oscars, il en choque plus d'un avec ses propos sur les images ultraviolentes de l'État islamique.
Dans une interview accordée au Daily Telegraph, l'ex de Robin Wright (et père de leurs enfants Dylan et Hopper) a expliqué que c'était pour lui une obligation morale de regarder les vidéos de décapitation du groupe djihadiste Daech. "Le problème, c'est que nous ne voyons pas assez de violence réelle. Or, ignorer les horreurs de la guerre nous anesthésie complètement, a-t-il affirmé. Aujourd'hui, nous sommes anesthésiés par le politiquement correct. C'est ce qui s'est passé avec les chaînes d'infos américaines pendant la guerre en Irak. Elles n'ont pas voulu montrer les cercueils des soldats qui revenaient à la maison."
Invité de l'émission de Conan O'Brien la semaine dernière, le héros de Mystic River a aussi reporché aux anciens membres du gouvernement de son pays d'être responsables de la création du groupe terroriste Daech : "Dick Cheney, Bush et d'autres, ce sont eux qui ont inventé l'État islamique. Merci pour ça."