À l'instar du très beau couple formé par Marion Cotillard et Guillaume Canet, deux autres amoureux étaient attendus de pied ferme au Théâtre du Châtelet, ce vendredi 20 février. Croisée à Paris la veille, Charlize Theron a tenu sa promesse au bras de son fiancé Sean Penn, venu fouler le plancher du théâtre parisien pour y recevoir un César d'honneur.
Chic et classe à souhait, l'égérie Dior a aimanté les regards. Dans une robe rouge évidemment griffée Christian Dior, la star sud-africaine n'a pas donné dans le clinquant, ni dans le spectaculaire. Très élégante, la comédienne a joué une carte sobre pour soutenir Sean Penn dans la lumière plutôt que de lui voler la vedette. L'acteur de 52 ans recevait un César d'honneur dans le cadre de la 40e cérémonie des César du Cinéma, sous les yeux de sa compagne.
Radieuse, elle a oublié le temps du discours de son amoureux l'ennui palpable ressenti et dont a fini par s'amuser le maître de cérémonie Edouard Baer. Point culminant de cette soirée, le César d'honneur de Sean Penn aura aussi été un long épisode pour les spectateurs, notamment en raison du discours fleuve de Marion Cotillard, admirative et très émue par son invité. Sous les yeux de Charlize Theron, sérieuse et attentive, l'actrice française a loué son homologue américain, arquant son texte sur des films charnières de la carrière prolifique de l'acteur, entre le bouleversant La Dernière Marche, le fameux She's So Lovely (pensé par John, puis réalisé par son fils Nick Cassavetes) qui lui vaudra un prix d'interprétation à Cannes, en passant par Sam je suis sam ou bien Harvey Milk et Mystic River.
Au micro pour les remerciements, Sean Penn n'a pas manqué de gratifier le cinéma français, s'avouant un cinéphile admiratif du travail des cinéastes français. "J'ai toujours eu une affinité avec le cinéma français, car d'une certaine façon, c'est à mon sens ce cinéma qui a permis de maintenir le rêve pour d'extraordinaires acteurs, actrices et cinéastes, à l'époque où le cinéma est devenu un refuge lorsque les choses devenaient trop cyniques", a-t-il déclaré, saluant le brio des comédiens "qui ont porté haut les vertus de ce cinéma", entre passion, intelligence, goût du risque et innocence. Et d'avouer avec malice que ce magnéto en hommage lui a montré "les traces du temps sur un homme" : "Mais ce prix et l'honneur que vous me faites me consolent."