

En promotion pour le film d'action Gunman, Sean Penn n'a pas pu échapper aux questions sur la fameuse polémique des Oscars qu'il a suscitée le 22 février dernier : sa plaisanterie sur le réalisateur Alejandro Gonzalez Inarritu, avant de lui remettre le prix du meilleur film, Birdman. Le héros de Mystic River est clair : il estime ne pas avoir à s'excuser pour son commentaire.
Choisi pour remettre le trophée le plus prestigieux décerné par l'Académie des Oscars, celui du meilleur long métrage, Sean Penn arrive solennellement sur scène, deux jours après avoir reçu en France un César d'honneur pour saluer sa superbe carrière. Mais une fois devant le public des Oscars et après avoir ouvert l'enveloppe qui désigne le lauréat, Sean Penn lâche en riant : "Mais qui a donné la 'green card' [le document qui permet à un immigré d'obtenir la résidence permanente aux Etats-Unis, NDLR] à ce salaud ?"
L'amoureux de Charlize Theron visait ainsi le réalisateur de Birdman, qui est mexicain, Alejandro Gonzalez Inarritu. Une plaisanterie qui n'a pas amusé bon nombre de commentateurs sur Twitter, lesquels se sont insurgés contre le caractère irrespectueux, voire raciste de sa blague. De son côté, le metteur en scène triomphant a dit n'être pas du tout vexé par la vanne qu'il a trouvée hilarante, sachant que Sean Penn - qu'il a dirigé dans 21 grammes en 2003 - et lui sont de bons amis, coutumiers de ce genre de vacheries.
Devant les médias américains, Sean Penn s'est expliqué : "Je suis toujours surpris par la stupidité aussi manifeste. Je comprends le scandale. J'en vois tous les jours. Quand quelqu'un voit l'opportunité (...) de se rallier un groupe en utilisant ses positions, sans réfléchir à ce dont il était question réellement. (...) Je n'ai absolument pas d'excuses à faire. En fait, j'ai de beaux jurons pour toute personne suffisamment idiote pour ne pas avoir saisi l'ironie de la chose." Il ajoute que s'il a fait cette private joke devant tous les spectateurs et téléspectateurs, c'était un moyen pour qu'Inarritu soit le premier à comprendre dans la salle qu'il avait gagné.