Il y a bientôt trois mois déjà que Sébastien Thoen a été remercié par Canal+, chaîne pour laquelle il était chroniqueur dans l'émission Canal Sports Club depuis 2019 et présentateur du Journal du hard depuis 2014. L'humoriste s'est attiré les foudres des dirigeants du groupe après avoir participé à un sketch parodique de l'émission L'Heure des pros (Cnews) en compagnie de Julien Cazarre et Thomas Séraphine. "Ce sketch pour Winamax était plus un hommage qu'une parodie", rappelle-t-il d'entrée lors d'un entretien avec Le Parisien, le premier depuis la polémique.
En effet, Sébastien Thoen a accepté de se confier sur son licenciement surprise, avec la nonchalance et l'humour pince-sans-rire qu'on lui connaît. Il admet ne pas avoir anticipé un tel retournement de situation. "Deux jours après sa mise en ligne, je suis avec Dominique Farrugia quand Gérald-Brice Viret (NDLR : directeur général des antennes de Canal+) m'appelle et me dit que le sketch pose un gros problème en interne. (...) Vu les proportions que ça prend, je me rends compte que visiblement, j'ai fauté", a-t-il relaté, confiant avoir d'abord pensé à "une caméra cachée pour TPMP". "Ok, il ne faut pas taper sur les collègues de la cantoche, mais là, ce n'était pas méchant, on se marrait avec eux", se défend-t-il encore. Même Pascal Praud, le journaliste parodié dans le sketch aurait apprécié cet humour. D'ailleurs, Sébastien Thoen ne pense pas que ce dernier serait responsable de sa mise à pied : "Pascal est un chic type, regardez ses émissions, il irait au feu pour défendre la liberté d'expression. Vous l'imaginez contredire sa propre éthique en s'attaquant à un clown ? Ce serait grave."
Sébastien Thoen comprend alors que le problème vient d'ailleurs. En effet, comme l'a révélé l'un des patrons de Canal+, ses fréquentations lui auraient porté préjudice. "Visiblement l'ennemi public n°1, c'est Julien Cazarre avec qui je m'affichais (il rit)", a-t-il confirmé. Et d'ajouter : "Bon. Cela dit, je pense comme Canal : Cazarre est un con. Mais il est bon. Et l'humour, ça ne rigole pas : il vaut mieux bosser avec un con, mais bon, qu'avec un gentil mais incompétent."
Une triste fin pour Sébastien Thoen qui officiait depuis dix_huit ans au sein de la chaîne, "sa" chaîne comme il l'appelle même. Toutefois, il refuse de passer pour un martyre et, bien que reconnaissant du soutien reçu autour de lui - dont celui de Stéphane Guy, également licencié pour avoir pris parti - Sébastien Thoen assure s'être séparé en bons termes avec ses anciens employeurs : "On a trouvé un accord avec Canal. Ils ont été très courtois, depuis le début. (...) J'ai fauté mais on a trouvé un deal ! (...) Je suis libre et on se quitte bons amis."