Quatrième d'une famille de huit enfants, Ségolène Royal a son clan dans la peau. C'est ce qu'elle explique dans un podcast signé Télé Loisirs, intitulé Parents d'abord, dans lequel les invités évoquent les liens qu'ils entretiennent avec les membres de leur arbre généalogique. Femme politique, mais aussi maman poule, l'ex de François Hollande a une très grande fierté dans la vie : ses quatre chéris, Thomas (36 ans), Elise Clémence (34 ans ), Julien (33 ans) et Flora (28 ans), tous issus de sa relation passée avec notre ancien président de la République.
Ils ont beau entretenir une honnêteté mutuelle et une admiration sans borne les uns pour les autres, aucun n'a souhaité une carrière à l'Elysée. Ou pas totalement. Thomas Hollande s'est occupé de la campagne de sa mère, en ligne, en 2007 puis de celle de son père en 2012. Certes. Mais il est avocat spécialiste dans le droit du travail. Elise Clémence est médecin, Julien fait du cinéma - il travaille au sein du duo Ken & Ryu et vient de terminer un film - et Flora étudie la psychologie, se spécialisant dans les troubles du comportement alimentaire des adolescents. "Je les admire, explique Ségolène Royale. Ce qui est formidable, c'est qu'ils ont tous des repères moraux, des valeurs, chacun les leurs. Ils ont tous des itinéraires différents, qui correspondent à leurs personnalités, et où ils s'épanouissent".
Evidemment, il n'a pas été tous les jours facile de grandir avec deux parents si célèbres. Encore moins quand papa et maman se séparent publiquement en plein second tour des élections législatives. Mais Ségolène Royal se souvient du déclic de ses enfants, qui ont compris que leur famille était spéciale. "Je pense que la première fois qu'ils s'en sont rendus compte, c'est quand ils nous ont vus sur des affiches électorales, se souvient-elle. Moi, j'étais candidate dans les Deux-Sèvres et leur père en Corrèze. Ils sont extraordinairement équilibrés. La mère candidate à la présidentielle, la séparation, le père candidat à la présidentielle, la vie politique qui continue... Ils sont extraordinaires."
C'est quelque chose qui m'a beaucoup pesé
Si chacun a trouvé son équilibre dans cette douce folie, c'est que Ségolène Royal a toujours fait de sa famille une priorité. Elle aurait été parfaitement capable de tout plaquer pour l'une de ses filles ou l'un de ses fils. Si la situation le nécessitait. "J'ai cette chance d'avoir des enfants qui vont bien, qui ont toujours bien travaillé à l'école, qui sont honnêtes, travailleurs, qui ont tous réussi à s'épanouir dans leurs métiers et sont indépendants, se réjouit-elle. Une des raisons, c'est que je les ai toujours considérés comme prioritaires. Je me suis toujours dit : 'Si un enfant a des grandes difficultés, a un accident, devient handicapé ou part en vrille, j'arrêterai la politique'. Bien sûr, on passe par des moments de doute. Il y a toujours le tiraillement de ne pas être à la sortie de l'école tous les jours. C'est ça le poids le plus lourd : ne pas être à 16h tous les jours à la sortie de l'école maternelle et primaire. Ça, c'est quelque chose qui m'a beaucoup pesé."
Aujourd'hui, Ségolène Royal est grand-mère et attend que Thomas Hollande accueille son deuxième enfant avec Emilie Broussouloux. Ils ne s'en sont, donc, pas si mal sorti...
Retrouvez l'extrait du podcast Parents d'abord avec Ségolène Royal dans le magazine Télé Loisirs n° 1819 du 4 janvier 2021.