

Encore raté... Maria Sharapova s'est inclinée ce dimanche en finale du tournoi de Madrid face à son éternelle rivale Serena Williams. Pourtant, toutes les conditions étaient réunies pour que la jolie Russe s'impose enfin face à l'Américaine et lui ravisse la place de numéro un mondiale, à quelques jours du début du tournoi de Roland-Garros.
La Russe de 26 ans, sublime lorsqu'il s'agit de poser en une des magazines, brillante lorsqu'il s'agit de s'imposer sur un cours de tennis, vivait une semaine parfaite dans la capitale espagnole. Elle avait ainsi enchaîné 21 victoires d'affilée sur terre battue jusque-là, jouait son meilleur tennis et pouvait espérer s'imposer pour la seconde fois après sa victoire à Stuttgart où elle avait ajouté une nouvelle Porsche à sa collection. Une préparation parfaite pour la levée parisienne du Grand Chelem où elle défendra son titre chèrement acquis.
Mais la belle aventure, ponctuée par l'officialisation de sa romance avec Grigor Dimitrov, s'est mal terminée... Pour la douzième fois consécutive, Maria Sharapova s'est inclinée face à sa pire rivale. Neuf années de disette face à la cadette des soeurs Williams, pourtant pas la plus à l'aise sur terre battue et touchée par une gastro-entérite en début de semaine, mais qui reste sur une incroyable série de 28 victoires de rang sur terre battue, empochant au passage le cinquantième tournoi de sa carrière !
Tétanisée, dépassée par la puissance de son adversaire, incapable de défendre, trahie par son service, la Russe a vu son adversaire du jour dérouler pour s'imposer 6-1, 6-4. Une claque. "En début de match, je ne bougeais pas bien et je ne servais pas bien, a tenté d'expliquer Maria Sharapova. Contre une telle adversaire, vous ne pouvez pas vous permettre ça parce qu'elle joue extrêmement bien quand elle est en confiance."
Serena Williams affichait un large sourire de satisfaction au moment de soulever le trophée, devant une Maria Sharapova dépitée. L'Américaine prenait la pose avec son petit chien Chips, un Yorkshire acheté du côté de Rome lors d'une escapade shopping avec son supposé compagnon et entraîneur, le Français Patrick Mouratoglou. Les ramasseurs de balles y allaient de leur petit hommage, portant la belle et ses kilos de muscles. De quoi faire frémir son coach : "D'un coup, on sent qu'elle appuie sur l'accélérateur et qu'elle est impossible à arrêter. Il y a des choses qui se déclenchent dans sa tête et quand la machine se met vraiment en route, il n'y a pas une joueuse qui peut rivaliser."
Et l'Américaine de conclure : "Tous les jours, je ressens la pression. C'est une bonne chose car ça montre que j'ai encore faim." Et Maria Sharapova n'est pas rassasiée...