Réactualisation : Sexion d'Assaut sera en tournée du 2 au 31 octobre et leur concert d'Angers pourrait être compromis suite à leur dérapage homophobe. L'équipe de Chabada, la scène qui doit les accueillir, se déclare très choquée par les propos du groupe et prévient dans le communiqué suivant : "Nous ne pouvons accueillir le concert de Sexion d'Assaut (...) comme si de rien n'était. Nous réfléchissons à l'organisation d'un temps de débat entre le public et le groupe ou à une éventuelle annulation pure et simple."
15h03 : Suite à un grave dérapage homophobe, publié dans le magazine International Hip hop, Lefa du groupe Sexion d'Assaut présentait ses excuses dans un communiqué de presse tout à fait surprenant. Le rappeur y déclarait "Je me suis rendu compte en vérifiant la signification du mot 'homophobie' que j'avais sorti une connerie plus grosse que moi."
Révélation rap de l'année, le groupe est l'auteur de L'école des points vitaux, succès critique et public. Sexion d'Assaut représentera même la France lors des prochains MTV Europe Music Awards, qui se tiendront le 7 novembre à Madrid. Mais les excuses de Lefa ont-elles été suffisantes ? Visiblement non...
Le groupe vient de perdre un important partenariat avec NRJ. Selon le magazine Têtu, la première radio de France vient de suspendre son opération NRJ@school qui proposait à ses auditeurs de gagner un concert live de Sexion d'Assaut dans leurs écoles. Sans doute consciente du mauvais exemple donné aux gamins par de telles déclarations, NRJ ne souhaite "pas alimenter la polémique".
La station ne diffuse déjà plus les titres Désolé et Casquette à l'envers. Raison officielle invoquée : la "fin de vie" des titres en question. Reste à savoir ce qu'elle fera de Wati by night le nouveau single de Sexion d'Assaut.
Tandis qu'une pétition (ici) appelle le procureur du tribunal de grande instance de Paris 14e à lancer une procédure pour incitation à la haine homophobe, et qu'un groupe Facebook appelle au boycott (ici), Sexion d'Assaut publie un nouveau communiqué, un peu différent, accusant la journaliste d'avoir "aggravé" les propos de Lefa.
Aujourd'hui le groupe écrit : "Même si nous n'entendons pas éluder notre responsabilité, engagée par les propos de l'un des nôtres, nous ne pouvons accepter qu'aient été ajoutées à des paroles réellement prononcées des formules imaginaires, destinées à les aggraver et à donner l'apparence trompeuse d'un discours construit. Il n'a par exemple jamais été question au cours de l'interview d'" une déviance qui n'est pas tolérable ", et la retranscription complète de la réponse aurait fait apparaître une position beaucoup plus nuancée que celle qui a été publiée."
Lire l'intégralité du communiqué ci-dessus.