Vendredi 7 octobre, la chanteuse Sindy, qui s'était fait connaitre en 2013 dans Popstars avant d'être intégrée dans "la Team BS" du rappeur La Fouine, a expliqué dans l'émission Ça commence aujourd'hui sur France 2 avoir été victime d'un viol par un membre de sa famille lorsqu'elle était enfant.
"Cet homme est arrivé dans ma vie quand j'avais 7 ans. Il s'est bien comporté pendant plusieurs années mais un jour, un soir d'été, j'avais 11 ans, j'étais dans mon lit car c'était l'heure d'aller dormir, je dormais en culotte-débardeur, et dans mon demi-sommeil, en m'endormant, je m'aperçois qu'il est assis au bord de mon lit et qu'il me regarde", a-t-elle raconté avec beaucoup d'émotions. Un "premier truc bizarre", suivi de plein d'autres, de plus en plus graves. Elle aurait notamment été obligée de lui faire un bisou sur la joue avant qu'il ne tourne sa bouche. "C'est une agression ça" a-t-elle constaté, avant d'ajouter : "Il me regarde quand je pisse, quand je prends ma douche...".
Le mouvement le plus libérateur d'internet
Le drame arrivera finalement à ses 13 ans. "Il a pris ma petite main d'enfant, il l'a placée sur son petit secret et il a fait ce qu'il avait à faire... J'arrivais pas à bouger. J'ai fini par quitter la chambre en rampant", a-t-elle raconté, alors que son agresseur avait profité de son insouciance d'enfant pour lui faire consommer de l'alcool afin d'avoir pleinement la maîtrise de la situation. "Il m'a servi des doses de cheval", a-t-elle notamment précisé, alors que ces agressions auront perduré jusqu'à ses 15 ans.
C'est finalement à 17 ans que la chanteuse décida de porter plainte. Elle n'en parlera publiquement pour la première fois qu'à l'apparition du #MeToo, qu'elle a qualifié comme "le mouvement le plus libérateur d'internet". "J'ai eu l'impression d'être devant un plongeoir en me disant 'c'est bon c'est l'heure, à mon tour'. C'était le moment, enfin, que j'avais attendu toute ma vie, pour dire aux gens 'c'est arrivé, je ne suis pas dégueulasse, j'ai rien fait, il est libre ? (en parlant de son agresseur, ndlr), on est des milliers là, faut que ça change'...", s'est confiée l'artiste, en expliquant s'être sentie "enfin libre" au moment de faire ces terribles confidences.