Ils n'ont pas toujours été grands copains ! Entre Sophie Marceau et Julien Clerc, les choses ont failli se résoudre au tribunal. En 1992, en sortant son titre Assez assez, le chanteur dévoilait une ode à la paix, dévouée à remplacer toutes les armes pointues, blessantes, par des choses rondelettes. Hélas, il a déclenché une véritable guerre en déclamant en musique : "Faut des ballons, des cerceaux, et les seins de Sophie Marceau". Après avoir digéré cet étalage de sa chair sur la place publique, la principale concernée avait évoqué son agacement.
Il est vrai que la poitrine de Sophie Marceau a beaucoup fait parler d'elle, notamment après avoir fait une brève apparition dans le film La fille de d'Artagnan de Bertrand Tavernier. Ou encore en accordant un clin d'oeil éclair au public du tapis rouge du festival de Cannes, en 2005. Ce qui ne donne, évidemment, pas le droit à tout le monde de se l'attribuer comme un objet. "J'ai été atrocement gênée par ce disque, admettait la maman de Juliette en mai 1998. Quand je l'ai reçu chez moi, je l'ai caché. J'avais peur que mon entourage tombe dessus. J'étais mal, comme si j'avais fait une bêtise. Comme si je montrais mes seins à la radio. Les seins, c'est intime, c'est érotique, sexuel. Je me suis sentie dévêtue."
Moi je trouvais ça mignon
L'affaire ne s'est pas soldée par une poursuite en justice, et Sophie Marceau a fini par enterrer la hache de guerre. D'ailleurs, quand il a reçu le texte de David McNeil, le parolier du titre, Julien Clerc avait senti que certaines phrases pourraient poser problème. "Je me suis dit qu'on était mal barré, se souvenait-il à la télévision, face à Thierry Ardisson et Jamel Debbouze. Mais en même temps, c'était une chanson sur tout ce qui fait mal, qui pique, qui coupe, qui est sur les armes. Et en face de ça, on disait il faut des ronds, des choses rondes, et à la fin la chute c'était à chaque fois les seins de Sophie Marceau. Moi je trouvais ça mignon."
Son rôle dans La fille de d'Artagnan, sorti au cinéma le 24 août 1994, lui aura valu quelques déconvenues. On y dévoilait la poitrine de Sophie Marceau, ajoutant encore un peu d'eau au moulin de tous les petits pervers du coin, et l'actrice avait risqué gros en tournant pour Bertrand Tavernier... en exigeant de faire elle-même ses propres cascades. "On est confronté à des problèmes qui ne sont pas du tout ceux d'un film normal, précisait le réalisateur à Univers Ciné. C'est dur de faire monter un cheval sur une table : ça glisse, le parquet glisse, au premier essai le cheval s'est cassé la figure. Dans l'escalier, Sophie a même fait une chute terrible. J'ai eu très peur, mais on y est arrivé."