Eternel Jean-Claude Dusse dans Les Bronzés, acteur majeur du cinéma comique dans les années 80 avant de s'orienter vers des rôles dramatiques et une carrière de réalisateur, Michel Blanc est mort à 72 ans, dans la nuit de jeudi à vendredi, suscitant un torrent de réactions. L'acteur, qui se voyait comme un "clown angoissé", a eu un malaise cardiaque et a été transporté dans un hôpital parisien où il est décédé, a indiqué son entourage à l'AFP. "Michel Blanc a fait vers 14h un oedème de quincke dans un cabinet de radiologie du 14e dans le cadre d'un examen de routine. Il a vite été pris en charge par le Samu, réanimé et transféré à Saint-Antoine. Il est décédé à 22h45 après son 6e arrêt cardiaque. (Source médicale)", avait fait savoir Laurent Valdiguié, journaliste de Marianne, un peu plus tard sur son compte X. Des précisions apportées alors que de fausses informations circulaient sur la mort de Michel Blanc.
"Putain, Michel... Qu'est-ce que tu nous as fait...", a réagi sur Instagram Gérard Jugnot , son complice de la troupe comique du Splendid. Sur RTL, ce dernier a évoqué "un choc anaphylactique, une allergie à un médicament" après un examen médical de routine, ce qu'a confirmé l'entourage de Michel Blanc à l'AFP. "Michel mon pote, mon frère, mon partenaire", a commenté Josiane Balasko, elle aussi membre de cette troupe de café-théâtre qui les guida vers le succès avec Les Bronzés, faisant entrer dans la légende le personnage de Jean-Claude Dusse, ses "malentendus" et ses plans drague boiteux.
"D'une seule voix", l'ensemble des ex-comédiens du Splendid, dont Christian Clavier et Thierry Lhermitte, ont exprimé leur "douleur immense", remercié "chaleureusement des témoignages de soutien et d'amitié" et appelé à "respecter (leur) silence". Josiane Balasko à Chalet-Saint-Denis (Suisse) etMarie-Anne Chazel , autre membre de la troupe, à Paris, ont chacune dédié à leur ami la pièce dans laquelle elles jouaient vendredi soir, a-t-on appris auprès de leurs entourages.
De son côté, Dominique Lavanant a choisi de s'exprimer auprès du Télégramme, dans l'édition du 5 octobre 2024 du quotidien régional. L'actrice de 80 ans née à Morlaix, qui a joué dans de nombreux films avec Michel Blanc dont Les Bronzés 1,2 et 3 (le premier volet est diffusé ce soir sur TF1 en hommage à Michel Blanc), s'est dit sous le choc de l'annonce de sa disparition. "Je n'en reviens pas et je ne comprends toujours pas. Je suis sous le choc. Je suis perdue, dit-elle. Michel n'était pas malade, même s'il avait un souffle au coeur depuis que je le connais. La mort lui faisait tellement peur. J'ai rarement vu quelqu'un ressentir une telle peur de la mort. Mais là, il est mort dans les bras de sa compagne avec qui il était heureux sentimentalement et c'est déjà beaucoup", a notamment confié Dominique Lavanant en faisant référence à Ramatoulaye Diop, la partenaire de Michel Blanc.
Au cours de cette interview, l'actrice a également choisi d'évoquer les zones d'ombre du défunt acteur... "Michel avait aussi parfois ses défauts. Il ne faut pas, non plus, en faire un saint, sourit-elle", écrivent nos confrères du Télégramme. "Il s'aimait beaucoup sans vraiment s'aimer, a-t-elle ajouté. Il s'aimait devant les autres mais on voyait bien, à travers la façon dont il nous parlait qu'il ne s'aimait pas beaucoup", a ajouté Dominique Lavanant, pour qui il est certain que le physique était à l'origine de cette difficile acceptation de soi. "Je pense que son physique lui a ainsi posé quelques problèmes, mais ce n'était plus du tout le cas depuis qu'il était follement amoureux", a-t-elle partagé. "C'était un personnage avec un physique qui n'était pas Delon mais il était tellement intelligent, plein d'humour, curieux et si exigeant, aussi bien avec lui-même qu'avec les autres", a-t-elle complété par la suite.
Et si Michel Blanc ne s'aimait pas beaucoup, le public, lui l'adorait...