Récemment à l'affiche de la comédie sentimentale L'Art d'aimer, d'Emmanuel Mouret, Stanislas Merhar célèbre ses retrouvailles avec la cinéaste Chantal Akerman, ce mercredi, avec la sortie de La Folie Almayer. Un film dans lequel il incarne un chercheur d'or, perdu en Asie du Sud-Est, qui s'accroche à ses rêves de fortune par amour pour sa fille. Ce lien si fort entre un père et son enfant fait particulièrement écho dans l'esprit du compagnon d' Elodie Frégé : son propre père, en effet, s'est suicidé lorsqu'il avait 18 ans.
Dans CinéTéléObs, l'acteur dit de son personnage : "Almayer est d'abord un égoïste affamé d'or, et s'il éprouve un amour démesuré pour sa fille, il rejette la femme qui la lui a donnée, ce qui est assez moderne. Quand j'ai lu le scénario, cette dimension-là, la paternité, m'a transpercé. Chantal Akerman n'a jamais été mère, je n'ai pas d'enfant, et cette non-filiation résonne en moi comme une frustration." Dans une interview pour le féminin Causette, Stanislas Merhar évoque la mort de son père avec ses propres mots : il dit de son père Bogdan, slovène, qu'il s'est "tué-suicidé". C'est le choc de sa vie, écrivent nos consoeurs de Causette. L'acteur se rappelle l'avoir eu au téléphone quelques jours auparavant et n'avoir rien deviné : "Il a dit 'je t'aime' et il a dit 'mon fils'."
Avant le cinéma, il y a eu le piano : son père voulait qu'il soit soliste. Alors Stanislas étudie dès l'âge de 12 ans. Après la disparition violente de son père, Stanislas renonce à faire une carrière musicale. Il devient alors apprenti sculpteur et doreur sur bois. Une profession qu'il exercera jusqu'à ses 27 ans. L'âge auquel il croise un certain Dominique Besnehard, agent de stars...
Après des essais, Stanislas est engagé sur le terrible Nettoyage à sec d'Anne Fontaine. Il remporte le César l'année suivante, en 1998...