Une porte se ferme mais une autre s'ouvre aussitôt pour Stéphane Bern. Le 19 mai 2020, RTL annonçait le départ de l'animateur de son antenne après neuf ans passés à animer À la Bonne Heure!. La station de radio a décidé de se passer de ses services mais qu'à cela ne tienne, le féru d'histoire n'a pas tardé à rebondir. Dimanche 24 mai 2020, nos confrères du Parisien ont confirmé son arrivée chez les concurrents de RTL, Europe 1.
Stéphane Bern y débarquera à partir de la fin du mois d'août et co-animera une nouvelle émission avec Matthieu Noël entre 16h et 18h, l'une des figures d'Europe 1 depuis plusieurs saisons maintenant. "On va parler d'histoire avec une vision transversale, en essayant de trouver des liens entre le passé et aujourd'hui, par exemple en allant du masque de fer à Daft Punk, des suffragettes aux Femen, de Napoléon à Michael Jordan. (...) Stéphane fera des récits sérieux et j'apporterai une pointe de fiel, du décalage pour le déstabiliser", explique Matthieu Noël lors d'une interview croisée avec celui qui lui a mis le pied à l'étrier.
En effet, avant de voler de ses propres ailes, Matthieu Noël a fait ses preuves avec Stéphane Bern, comme il aime à se le remémorer. "Stéphane m'a lancé à la radio en 2005 : je lui avais fait lire un texte et il m'a invité à venir au Fou du roi [sur France Inter de 2000 à 2011, NDLR]. Je n'aurais peut-être pas fait ce métier s'il ne m'avait pas donné le micro", reconnaît-il. Même son de cloche du côté de Stéphane Bern, lequel a tout autant de plaisir à retrouver son ancien protégé : "Je rêvais de travailler avec Matthieu car il a un esprit, une curiosité et il écrit merveilleusement bien. Europe 1 réussit à nous réunir."
En outre, il s'agit là d'un nouveau challenge à ses yeux, lui qui a longtemps eu l'habitude d'être seul aux commandes de ses émissions. "C'est bien de changer ses habitudes, de ne plus être le chef de meute", se réjouit-il. D'autant plus qu'il a l'opportunité de se frotter à ce nouvel exercice sur la radio qui occupe une place toute particulière dans son coeur. "Je suis un enfant d'Europe 1, où j'ai commencé. J'y avais commenté par exemple les funérailles de la princesse Diana en 1997. Quand j'étais gamin, j'arrivais en retard au lycée car j'écoutais Histoire d'un jour de Philippe Alfonsi et les histoires de Pierre Bellemare. Je reviens donc vers mes premières amours en radio."