À 51 ans, Stéphane Bern peut se targuer d'être l'un des animateurs préférés des Français mais aussi - et certainement de loin - le plus poli. Pourtant, ce passionné d'histoire et de royauté aurait pu mal tourner étant donné ses rapports conflictuels avec ses parents - et plus particulièrement sa mère - qui ne lui a jamais témoigné d'affection. L'animateur s'est confié dans les magazines Le Point et VSD.
S'il y a quelques mois, Stéphane Bern évoquait déjà cette part sombre de son passé dans La Parenthèse inattendue, cette fois, il explique en détail sa relation chaotique avec sa maman, décédée en 1992. "Mon père m'a reproché de raconter que ma mère me frappait. 'On dirait que tu étais un enfant battu', m'a t-il dit. J'ai répondu : 'Écoute papa, j'ai été battu tous les jours. Tous les jours, je me prenais une torgnole. Personne ne pourra me gifler aussi fort que je l'ai été par ma mère !", lâche sans détour le journaliste dans Le Point. Car oui, aussi surprenant que cela puisse paraître, Stéphane Bern n'était pas le chouchou de la famille.
"J'étais le débile. Ma mère disait : 'Qu'est-ce qu'on va faire de toi ?' Je l'entendais dire à mon père : 'Mais tu crois qu'il est idiot ou qu'il le fait exprès ?'", explique-t-il ensuite. Pourtant, l'animateur n'est pas nul, c'est un élève moyen comme tant d'autres mais ses qualités sont en réalité dans l'ombre de celles d'un frère presque surdoué, Armand. "À table, on était quatre. Lui, on lui parlait. Moi non", continue le présentateur de Comment ça va bien ? (France 2). Cette différence de traitement a forcément eu un impact sur les rapports entre les deux frères. Stéphane Bern ne cache d'ailleurs pas avoir surnommé Armand "Le Suppôt des tyrans".
Pour autant, celui qui vient de placer toutes ses économies dans un collège royal militaire dans le Perche ne semble pas en vouloir à cette mère peu aimante. "J'ai une adoration pour ma mère. J'aimais mon bourreau. (...) J'ai toujours aimé les femmes castratrices. La reine Elizabeth est le paroxysme de cela", dit-il à propos de celle qui l'a décoré dans l'ordre de l'Empire britannique, le plus prestigieux ordre honorifique britannique.
Malgré ces rapports compliqués, cet accro au boulot qui fait ses trente-cinq heures en deux jours – "dans mon métier, la pénibilité n'existe pas", précise-t-il à VSD – estime que tous les enfants ont besoin d'une père et d'une mère. Ainsi, celui que l'on retrouve aussi sur RTL dans À la bonne heure ne cache pas que la "gestation pour autrui" lui pose un problème. "Pour moi, un enfant a besoin d'un papa et d'une maman, quand bien même il est élevé par deux personnes du même sexe. De toute façon, il est fabriqué comme ça, par un père et une mère", déclare-t-il.
Sarah Rahimipour
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Stéphane Bern dans les magazine Le Point et VSD, en kiosques le 22 janvier 2015.