Voilà qui devrait relancer le débat qui vous a tenu en haleine toute l'année 2010. France Inter vient d'être condamné aux Prud'hommes pour avoir licencié Stéphane Guillon "sans cause réelles et sérieuses". D'après LeMonde.fr, les contrats en CDD de l'humoriste depuis avril 2003 ont été requalifiés en CDI et à ce titre, Stéphane Guillon s'est vu attribuer, ce vendredi, 150 000 euros d'indemnités pour licenciement injustifié. Il obtient également 41 981,70 euros d'indemnités de licenciement ; 11 581,16 euros pour le préavis de licenciement ; 5 790,58 euros d'indemnités de requalification ; 1 158,11 euros pour les congés payés et 1 500 euros pour ses frais de justice. "En tout, le licenciement de l'humoriste pourrait donc coûter la coquette somme de 212 011,55 euros à Radio France", écrit notre confrère du Monde.fr.
France Inter peut faire appel de cette décision, mais il s'agit là d'une grande victoire juridique de Stéphane Guillon pour qui ce licenciement était la "volonté de Nicolas Sarkozy".
Stéphane Guillon avait été licencié en juin 2010 après des mois de conflit contre Philippe Val, directeur de France Inter, et Jean-Luc Hees, président de Radio France. Tout a débuté par une chronique acerbe contre Dominique Strauss-Khan. Suite à un papier de Guillon sur Eric Besson, Hees avait alors présenté des excuses publiques. Voyant sa liberté de parole critiquée par sa direction, Guillon s'était alors fait un plaisir de critiquer Val et Hess dès qu'il en avait l'occasion. C'est par la presse que Guillon avait appris son limogeage. Didier Porte a connu le même sort à quelques heures d'intervalle.
Stéphane Guillon prépare actuellement un livre dans lequel il entend prouver que son licenciement est le fruit de l'asservissement politique des dirigeants de Radio France.
Alors Radio France, appel ou pas appel ?