Stéphane Guillon, en mars 2012, au Salon du Livre à Paris.© Abaca
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Dans son dernier spectacle, Liberté (très) surveillée, qu'il présente partout en France depuis 2010, Stéphane Guillon s'en prend à ses cibles préférées : Nicolas Sarkozy (et ses proches, jusqu'à la petite Giulia), les dirigeants de France Inter qui l'ont mis à la porte, Dominique Strauss-Kahn et tant d'autres.
Cependant, afin de donner une note plus subversive encore à son one-man show, c'est avec un sketch sur les handicapés et les Jeux paralympiques, flirtant souvent avec la limite du bon goût, qu'il ouvre le spectacle (voir dans notre player vidéo un extrait d'un spectacle en 2009 avec un sketch similaire).
Aussi, quand, à Bastia, Stéphane Guillon a remarqué un spectateur en fauteuil roulant dans les premiers rangs, il s'est trouvé plus qu'embarrassé. Dans la tête de l'impertinent Guillon, avoir perdu sa mobilité signifie-t-il avoir perdu son sens de l'humour ?
Nos confrères du quotidien Nice-Matin révèlent qu'avant la représentation du 26 mai dernier, en Corse, le spectateur a dû être déplacé en dehors de la vue de l'humoriste, peut-être incapable d'affronter le regard de l'homme pendant ce sketch potentiellement dérangeant à son endroit.
L'homme, un certain Christian B., racontait sa mésaventure sur le réseau social Facebook, via une page qui milite "Pour l'accessibilité des lieux publics corses en fauteuil roulant". Mercredi 30 mai, soit quatre jours après le passage de Guillon par Bastia, il écrivait : "A notre arrivée, l'équipe du théâtre et de la sécurité sont à côté de nous et discutent. Apparemment, il y a un problème. Le problème, ce serait nous. Le régisseur de Stéphane Guillon arrive et dit clairement à tout le monde que nous ne pouvons rester là, car (...) cela va troubler l'humoriste et lui faire perdre le fil de son spectacle. Ce monsieur a alors dit que si je restais à cette place, le spectacle serait purement et simplement annulé sur décision de Stéphane Guillon lui-même." Drôle de manière de faire pour un humoriste qui assure que le fait de vouloir plaisanter sur les handicapés est une manière de les considérer comme des individus comme les autres.
Contacté par nos confrères de Nice-Matin, Stéphane Guillon a déclaré "qu'il voulait protéger cette personne et non pas l'éloigner de [son] regard. Cela a été interprété différemment, j'en suis désolé."
Stéphane Guillon, dont nous avions pourtant adoré le spectacle chez PurePeople, aurait-il du mal à assumer ses propres vannes ?
Joachim Ohnona
Cependant, afin de donner une note plus subversive encore à son one-man show, c'est avec un sketch sur les handicapés et les Jeux paralympiques, flirtant souvent avec la limite du bon goût, qu'il ouvre le spectacle (voir dans notre player vidéo un extrait d'un spectacle en 2009 avec un sketch similaire).
Aussi, quand, à Bastia, Stéphane Guillon a remarqué un spectateur en fauteuil roulant dans les premiers rangs, il s'est trouvé plus qu'embarrassé. Dans la tête de l'impertinent Guillon, avoir perdu sa mobilité signifie-t-il avoir perdu son sens de l'humour ?
Nos confrères du quotidien Nice-Matin révèlent qu'avant la représentation du 26 mai dernier, en Corse, le spectateur a dû être déplacé en dehors de la vue de l'humoriste, peut-être incapable d'affronter le regard de l'homme pendant ce sketch potentiellement dérangeant à son endroit.
L'homme, un certain Christian B., racontait sa mésaventure sur le réseau social Facebook, via une page qui milite "Pour l'accessibilité des lieux publics corses en fauteuil roulant". Mercredi 30 mai, soit quatre jours après le passage de Guillon par Bastia, il écrivait : "A notre arrivée, l'équipe du théâtre et de la sécurité sont à côté de nous et discutent. Apparemment, il y a un problème. Le problème, ce serait nous. Le régisseur de Stéphane Guillon arrive et dit clairement à tout le monde que nous ne pouvons rester là, car (...) cela va troubler l'humoriste et lui faire perdre le fil de son spectacle. Ce monsieur a alors dit que si je restais à cette place, le spectacle serait purement et simplement annulé sur décision de Stéphane Guillon lui-même." Drôle de manière de faire pour un humoriste qui assure que le fait de vouloir plaisanter sur les handicapés est une manière de les considérer comme des individus comme les autres.
Contacté par nos confrères de Nice-Matin, Stéphane Guillon a déclaré "qu'il voulait protéger cette personne et non pas l'éloigner de [son] regard. Cela a été interprété différemment, j'en suis désolé."
Stéphane Guillon, dont nous avions pourtant adoré le spectacle chez PurePeople, aurait-il du mal à assumer ses propres vannes ?
Joachim Ohnona