L'affaire avait fait grand bruit en novembre dernier. Bernadette Gautier, thérapeute dans une association d'aide à la parentalité, a accusé l'émission Super Nanny de "violence éducative" et d'enfreindre "les droits des enfants en les montrant dans une situation dégradante". Elle s'en était également prise aux méthodes de la nounou Sylvie Jenaly qui consistent à "tirer les enfants par les bras, quitte parfois à risquer de déboîter une épaule, les isoler, même très jeunes, au risque de provoquer chez eux des séquelles psychologiques." Enfin, elle avait même réuni 2 000 signatures en trois ans dans une pétition envoyée au Conseil supérieur de l'audiovisuel et à François Hollande.
Mais, bonne nouvelle pour Super Nanny, le CSA "n'a pas relevé de manquement aux obligations des services TF1 et NT1". Le Conseil qui a tranché le 18 janvier a néanmoins réagi à l'impact que le tournage, la diffusion et même les rediffusions du programme pourraient avoir sur les enfants qui y participent. Les Sages ont donc prié les producteurs de "redemander l'accord des participants avant une éventuelle rediffusion ou une nouvelle mise à disposition de l'émission ou de ses extraits". Les familles filmées peuvent donc demander à ne plus apparaître.
Un appel à la vigilance "vis-à-vis de scènes susceptibles de gêner l'enfant" a également été demandé. Rien de grave, donc.
De quoi soulager Super Nanny qui, au moment des attaques, avait fait part de sa tristesse. "Bonsoir tout le monde, merci pour votre soutien qui me fait chaud au coeur. Vos messages m'apportent un énorme réconfort, je vous embrasse tendrement", avait-elle écrit sur Twitter. Pour le moment, elle n'a pas réagi aux préconisations du CSA.