Télé Gaucho, projet progressiste et prometteur signé Michel Leclerc, se dévoile tout doucement. Après Le Nom des Gens (2010), le cinéaste continue son chemin (à gauche) de manière adroite en revenant en arrière, dans les années 90. Histoire de mieux prendre du recul sur notre réalité actuelle. Maïwenn, révélation de l'année 2011 grâce à son Grand prix du jury cannois pour son film Polisse, prendra part au projet, tout comme les meilleurs actrice et acteur 2011 des César, Sara Forestier et Éric Elmosnino. Un casting trois étoiles, en somme.
L'histoire : Tout a commencé lorsque les caméscopes ont remplacé les caméras. Faire de la télé devenait alors à la portée de tous. Jean Lou, Yasmina, Clara Adonis et les autres ne voulaient pas seulement créer leur propre chaîne de télé, ils voulaient surtout faire la révolution. Durant cinq années, j'ai fait partie de Télé Gaucho, télé de quartier aussi anarchiste et provocatrice que les grandes chaînes étaient jugées conformistes et réactionnaires. Et ce fut ma parenthèse enchantée.
Le nouveau souffle de cette oeuvre qu'on attend pour 2012 promet beaucoup. En parlant de fraîcheur, Michel Leclerc a de nouveau fait confiance à la jeune Sara Forestier, à qui il a offert un César de la meilleure actrice en lui donnant un rôle dans Le Nom des Gens. Aux côtés de la jeune comédienne de L'Esquive, on retrouve la jolie Maïwenn, qui a obtenu à Cannes en 2011 le prix du jury pour Polisse, film à la conscience sociale bien affirmée. Éric Elmosnino, homme "à tête de chou" bluffant dans Gainsbourg, Vie Héroïque (César du meilleur acteur 2011), complètera avec la diaphane Emmanuelle Béart un casting qui se regroupera autour du personnage de Victor, interprété par le jeune Félix Moati (LOL) et narrateur de l'histoire (du synopsis tout du moins).
Engagé, porté par quelques-uns des jeunes acteurs les plus géniaux du moment, Télé Gaucho risque de faire trembler quelques schémas bien établis. Ou pas. On espère vivement que le combat de Michel Leclerc ne se dilue pas dans une trop grande envie de bien faire.
Pour le moment, on ne peut qu'attendre avidement d'autres nouvelles...