Le scandale Harvey Weinstein a dépassé l'industrie du cinéma ! Il fait désormais trembler la planète Mode, où des personnalités dénoncent le harcèlement et les abus subis par de nombreux mannequins. Terry Richardson en aurait commis tout au long de sa carrière. Un comportement qui lui vaut la perte d'un client majeur : Condé Nast International ne sollicitera plus le photographe controversé...
L'exclusivité est signée The Telegraph ! Le site du quotidien britannique révèle, dans un article publié le lundi 23 octobre, que Condé Nast International se passera désormais des services de Terry Richardson. Le groupe a communiqué la consigne aux employés de ses magazines par email, dont l'auteur est James Woolhouse, le vice-président et directeur général de Condé Nast.
"Je vous écris à propos d'un sujet important. Condé Nast ne souhaite plus travailler avec le photographe Terry Richardson. Les shoots qui ont été programmés ou ceux qui sont terminés mais dont les photos n'ont pas encore été publiées doivent être annulés et remplacés par d'autres contenus", aurait écrit James Woolhouse.
Terry Richardson a récemment été publié dans les magazines W, l'édition allemande de GQ Style et Vogue Paris.
Terry Richardson, qui a photographié les plus grandes stars, traîne derrière lui une triste réputation. Plusieurs modèles l'ont accusé de mauvaise conduite et d'exploitation sexuelle, des accusations que l'intéressé a toujours niées. À l'AFP, il réagit à travers sa porte-parole : "Il a été déçu en apprenant l'existence de ce mail, notamment parce qu'il a déjà répondu à ces vieilles histoires (...) C'est un artiste connu pour son travail sexuellement explicite, beaucoup de ses interactions professionnelles avec ses sujets sont donc sexuellement explicites par nature, mais tous ses sujets ont participé de façon consensuelle", a-t-elle assuré à l'AFP.
En 2004, Terry Richardson publiait chez Taschen le livre photo Terryworld. Sur plusieurs images, il apparaissait en plein acte sexuel avec ses mannequins.
Dix ans plus tard, Terry Richardson répond aux allégations dans un article mis en ligne sur Huffington Post : "J'ai collaboré avec des femmes adultes, consentantes et conscientes de la nature du travail, et comme pour n'importe quel projet, tout le monde a signé des décharges."