Accusée par l'animateur Tex d'être à l'origine de son licenciement de France Télévisions, la secrétaire d'État Marlène Schiappa vient de livrer sa version des faits. Évidemment, elle n'a rien à voir avec celle de l'ancien animateur des Z'amours (France 2) qui a été remplacé par Bruno Guillon après sa blague sur les femmes battues prononcée sur C8.
Si Tex a assuré à nos confrères de Télépro que la membre du gouvernement était "inévitablement derrière tout ça" et que son éviction était le résultat de "relents de délation assez terribles", Marlène Schiappa a tenu à remettre les pendules à l'heure.
Interrogée par nos confrères de Télé Loisirs, elle a statué : "Ce n'est pas mon choix. Je dénonce quand il y a des choses que je trouve mal appropriées. Je fais des signalements au CSA mais tout citoyen peut signaler un contenu qui le choque et le CSA arbitre." Et Marlène Schiappa de développer sa pensée : "La liberté d'expression n'a jamais été sans borne (...) Le contexte compte. Faire une blague qui n'est pas drôle sur les femmes victimes de violences conjugales qui passe pour une incitation et qui est diffusée sans autre message à une heure de grande écoute en télévision au lendemain de la journée contre les violences envers les femmes, je trouve ça problématique."
En ce qui concerne la liberté d'expression, Marlène Schiappa a ajouté qu'elle était "totale" mais a également fait appel à la justesse et à la finesse lorsqu'il s'agit de sujets sensibles. "Des blagues sur le viol, il y a plein de séries qui en font (...) et dans lesquelles on comprend que c'est de l'art et qui sont faites sans forcément heurter (...) Et ce n'était pas le cas, là, pour ces émissions de télévision", a-t-elle commenté.
Pour rappel, Tex (58 ans) avait été licencié en décembre 2017 après qu'une blague sur les femmes battues, qu'il avait prononcée sur C8, a provoqué un véritable tollé... À l'époque, la secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes avait effectivement saisi le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) pour dénoncer une sortie "indigne et irrespectueuse" banalisant "les violences conjugales".
Un signalement parmi tant d'autres...