The Revenant : Leonardo DiCaprio en "exemple" pour "un challenge sans pareil"

Aujourd'hui en salles, à quelques jours d'un possible sacre aux Oscars – où il est nommé à douze reprises – The Revenant est en quelque sorte une réunion de génies, du metteur en scène Alejandro González Iñárritu à l'acteur (Leonardo DiCaprio) en passant par le directeur de la photographie (Emmanuel Lubezki) et le compositeur (Ryuichi Sakamoto). Une somme de talents à laquelle on peut également ajouter le jeune Anglais Will Poulter, 23 printemps au compteur. Le comédien, qu'on a notamment pu découvrir dans la comédie Les Miller, une famille en herbe, avant de le retrouver dans Le Labyrinthe, incarne Bridger, un jeune trappeur condamné à suivre John Fitzgerald (Tom Hardy) dans sa course pour la survie, alors que Hugh Glass (Leonardo DiCaprio) est laissé pour mort, gravement blessé et abandonné par ses compagnons d'infortune.

Nous avons eu le plaisir de rencontrer ce jeune homme dont un trait de caractère saute aux yeux : sa sérénité. Pourtant, il ne cachera pas que The Revenant fut un "challenge sans pareil" pour lui, s'avouant "incroyablement surpris" d'avoir été choisi après avoir envoyé une démo au réalisateur mexicain. "En termes d'échelle de responsabilité, je savais que ce serait la chose la plus dure que je ferais, mais je ne savais pas à quel point ce serait dur", souligne Will Poulter, évoquant "une combinaison difficile entre les conditions météo et l'intensité émotionnelle du rôle".

Il n'a jamais été submergé par le travail et la tâche

Pour cette performance, le jeune Britannique loue un travail de groupe avec ses partenaires de jeu. Quant à la perte de poids et la métamorphose, "elle est venue progressivement tout au long de l'expérience, avec un programme dès le début du tournage", et d'ironiser au passage sur "une coupure nécessaire pour Noël et le Nouvel An" où il fut "très difficile de ne pas pouvoir manger ce qu'on voulait".

Quant au tournage, peuplé de "jours compliqués", il a été mené de main de maître par Alejandro González Iñárritu, réalisateur pointilleux et patient qui ne "se contentait jamais de quelque chose qu'il ne considérait pas comme parfait". "Il n'a jamais été submergé par le travail et la tâche, ce qui faisait de lui un grand leader", ajoute-t-il. Quant à Leonardo DiCaprio, Poulter ne tarit pas d'éloges à son sujet : "Il est extraordinaire. Il est bourré de talent, mais c'est un grand homme. C'est un vrai professionnel, un exemple pour les autres en termes d'implication, de comportement."

Christopher Ramoné